À table

Les enfants doivent apprendre à cuisiner à l’école, selon la Coalition Poids

Sans préconiser le retour des cours d’économies familiales dans les écoles, la Coalition Poids propose que des notions alimentaires et culinaires soient de nouveau enseignées dans les écoles.

«Réintroduire le cours d’économie familiale serait extrêmement coûteux, a indiqué mardi la directrice de la Coalition Poids, Suzie Pellerin. On parle de 30, 40 ou même 50M$ selon la formule choisie.»

Pour éviter que la facture soit exorbitante, la Coalition Poids suggère d’inclure des ateliers culinaires dans les activités parascolaires ou même dans celles offertes dans les services de garde. La Tablée des chefs, les Ateliers cinq épices et les Jeunes Pousses le font déjà dans certaines écoles.

Les enseignants pourraient aussi être mis à contribution en montrant, par exemple, aux jeunes comment décortiquer une recette, augmenter le nombre de portions ou même jardiner.

Des collaborations pourraient aussi être mises en place pour partager les équipements de cuisine et l’achat des denrées. Le directeur général de Québec en Forme, Eric Myles, a évoqué que des partenariats pourraient aussi être noués avec les organismes communautaires, les villes, les agriculteurs et les marchés publics. «On n’a pas le choix de croiser les ressources, que ce soit pour l’expertise, les équipements et les ressources financières», a-t-il dit.

La directrice générale de la Coalition Poids est consciente que des écoles ont pris l’initiative d’inculquer des notions culinaires à leurs élèves. Par exemple, la Commission scolaire de Montréal donne des ateliers culinaires à des jeunes susceptibles de faire rapidement le saut sur le marché du travail. L’idée de la Coalition Poids est toutefois d’offrir dans l’ensemble des écoles des activités touchant aux compétences culinaires et alimentaires.

«L’école est le deuxième endroit reconnu pour l’acquisition de compétences culinaires et alimentaires, le premier étant la famille», a mentionné la directrice des affaires scientifiques d’Extenso, Nathalie Jobin. D’après le sondage Tout le monde à table, réalisé en 2010 et 2011, à peine 40% des enfants voient leurs parents cuisiner sur une base régulière. «Les parents ont un grand rôle à jouer, mais l’école et les gouvernements ont aussi une responsabilité», a ajouté Mme Jobin. Elle a précisé que d’apprendre à cuisiner permettait d’acquérir de meilleures habitudes alimentaires.

Métro a tenté en vain de rejoindre le cabinet de la ministère de l’Éducation, des Loisirs et des Sports, Marie Malavoy, pour savoir si cette dernière envisageait une retour de l’enseignement culinaire dans les écoles.

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