La société d’État a fait 4,6 milliards de bénéfice net cette année, un record. Il s’agit d’un milliard de plus que l’année précédente, somme qui battait déjà les records.
Le dividende qui sera versé au gouvernement du Québec est de 3,4 milliards. «Ça fait beaucoup de sous qui reviennent chez nous au Québec», commente la présidente-directrice générale d’Hydro-Québec, Sophie Brochu.
Cette année record est notamment due à l’exportation d’électricité, qui a été très payante. La société d’État a vendu pour 1 086 M$ hors Québec de plus que l’année précédente, notamment grâce à la hausse des prix sur le marché américain en raison des grands froids et de la guerre en Ukraine.
Hydro-Québec a aussi fait plus d’argent que l’année dernière au sein de la province. Une augmentation de 912 M$ en raison des températures froides et de la croissance de la demande, explique Jean-Hugues Lafleur, chef des finances pour la société d’État.
Il prévoit un «retour à la normale» dans les finances l’an prochain, c’est-à-dire une certaine baisse des profits par rapport aux deux dernières années.
En plus de bonnes finances, l’année a été marquée par l’acquisition de Great River Hydro, qui dispose de 13 centrales dans le nord-est des États-Unis, plus importante acquisition de l’histoire d’Hydro-Québec.
Sur le plan des relations autochtones, Mme Brochu se félicite d’avoir relié le village de Kitcisakik à l’électricité – «le plus beau moment de [sa] carrière» – ainsi que d’avoir mis sur pied divers programmes avec les communautés, comme l’entente conclue avec Opitciwan.
Hydro-Québec a aussi dévoilé son nouveau plan d’approvisionnement, qui vise une hausse de 25 TWh d’ici 2032. Pour ce faire, la société d’État mise sur différents appels d’offres en éolien, sur le barrage Romaine-4 qui a commencé son activité cette année et sur une meilleure efficacité énergétique.
Selon la présidente, l’électricité au Québec est si abondante et peu chère que nous n’avons pas pris l’habitude de l’économiser. Elle a espoir pour la suite et souligne que le programme Hilo assure déjà une rétention énergétique équivalente à la production du barrage Romaine-2.