Québec envisagerait de faire passer le nombre de radars photo sur les routes de la province de 54 à plus de 300 d’ici 2028, selon un article publié par La Presse.
En concordance avec le «plan d’action renforcé» en sécurité routière qui a été déposé par la ministre des Transports en janvier et qui propose d’accorder plus d’importance aux radars photo, le ministère des Transports du Québec (MTQ) évalue actuellement la possibilité d’acquérir 250 systèmes de radars photo. L’intérêt du gouvernement pour ceux-ci apparaîtrait dans un document d’appel d’intérêt, selon les informations de La Presse.
Malgré les ambitions du plan d’action renforcé, l’acquisition des 250 radars photo n’est pas chose faite. Un appel d’offres pourrait éventuellement être réalisé si le MTQ apprenait que l’industrie est apte à produire autant d’appareils.
L’ambition derrière l’acquisition de ces systèmes qui détectent le dépassement des limites de vitesse serait de réduire la vitesse de la circulation afin de favoriser la sécurité des usagers de la route. Selon l’appel d’intérêt du MTQ, les radars photo permettraient de donner 500 000 constats d’infraction par année.
Selon les données du MTQ, l’efficacité des radars photo est démontrée. Les radars photo fixes engendreraient une réduction des accidents de 29%, et les radars photo mobiles, une réduction de 12%.
Radars tronçons
Québec souhaite aussi acquérir des radars de type tronçon. Plutôt que de mesurer les dépassements de vitesse, ces derniers mesurent la vitesse moyenne d’une automobile entre le point A et le point B.
Si la France a essayé ces dispositifs, «les résultats ont été décevants», a affirmé le porte-parole en matière de sécurité routière de CAA Québec, Marco Harrison, sur les ondes du 98,5 plus tôt aujourd’hui. Ces radars donneraient lieu à «peu d’amendes» et seraient liés à des «coûts d’entretien astronomiques» et des «coûts d’acquisition» élevés, alors qu’ils sont faciles à contourner.
«Ça fonctionne, les photoradars. […] On passe de 59% des véhicules en excès de vitesse à 13%», précise toutefois M. Harrison. «Si le gouvernement veut les utiliser en zone scolaire, j’applaudis.»
Pour coordonner tous ces nouveaux systèmes, le MTQ évaluerait aussi l’acquisition d’un nouveau système de gestion des radars.