À table

Robert Piché : vaincre la dépendance un sommet à la fois

La Fondation Robert Piché s’attaquera du 9 au 23 février 2014 à un quatrième sommet en autant d’années pour venir en aide aux gens aux prises avec des dépendances.

Après le Kilimandjaro en 2010, le Machu Picchu en 2011 et l’Everest en 2012, Robert Piché s’envolera vers le Cotopaxi, en Équateur, l’un des volcans actifs les plus hauts du monde. Critique du système déjà en place au Québec, celui qui avait marqué l’esprit de tous les Québécois le 24 août 2001 où il avait réussi un atterrissage d’urgence espère ouvrir son propre centre de thérapie contre les dépendances rapidement.

Pourquoi vous rendez-vous au Cotopaxi?
Ça fait quatre ans qu’on fait des collectes de fonds. Après avoir fait les monts classiques comme l’Everest, le Machi Picchu et le Kilimandjaro, on voulait changer. Là, on va monter cinq sommets de 5 000 mètres, et on va se tenir entre 3 500 et 4 000 m pendant le trek.

Pourquoi des treks?
J’adore les voyages! C’est joindre l’utile à l’agréable. C’est un défi d’amasser de l’argent, et un autre d’arriver au sommet. C’est aussi difficile sur le moral. On a été élevés dans la ouate au Québec.

Combien coûte la participation à votre trek?
Ça coûte 6 500 $ pour le trek. Ce n’est pas si difficile d’amasser de l’argent si tu travailles dans une multinationale ou une corporation. D’ailleurs, j’offre ma conférence gratuitement à ceux qui veulent participer. Tu ne fais pas juste donner de l’argent en échange d’un reçu d’impôts, tu as aussi une conférence en échange.

Que fait votre organisme?
Notre projet à long terme c’est de partir notre propre centre de thérapie. Le système ne fonctionne pas au Québec. Les thérapies finissent au bout de 24 semaines. Les personnes replongent dans leurs problèmes personnels et familiaux. Seulement de 3 à 4 % des patients ne rechutent pas après une première thérapie. Je suis l’un d’eux et je touche du bois. Mais pour les autres 96 %, il faut leur offrir une meilleure thérapie. On compte en proposer une de cinq ans où ce sont les thérapeutes qui décident si les patients sont prêts à quitter le centre. Il faut changer le mode de vie, l’entourage, parfois même divorcer. Il faut repartir à zéro. En plus, le gouvernement a fermé une trentaine de maisons de thérapie pour les moins nantis.

Sentez-vous un effet ?
L’an dernier, on a eu trois demandes, cette année on en a eu 12! C’est difficile dans notre monde de vaincre une dépendance. Les drogues et l’alcool sont souvent une solution facile.

Quand pensez-vous ouvrir votre centre?
L’argent, c’est le nerf de la guerre ici. On est sur le point d’acquérir une propriété et ça va nous coûter cher.

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