Le litige entre Couche-Tard et ses employés syndiqués est terminé. Les deux partis ont signé lundi une convention collective qui s’appliquera à six dépanneurs syndiqués et aux deux établissements qui ont été fermés.
«Nous souhaitons, bien sûr, que d’autres travailleurs nous appellent pour se syndiquer et nous invitons Couche-Tard à appliquer la convention collective à tous ses dépanneurs», a lancé le président de la CSN, Jacques Létourneau.
Les employés des deux dépanneurs syndiqués qui avaient fermé leurs portes «profiteront d’une contrepartie satisfaisante» qui demeure confidentielle, tandis que les 70 travailleurs syndiqués de six dépanneurs verront leur salaire augmenter annuellement.
La sécurité a été au cœur des négociations, avec des gains importants pour les employés, comme un système de verrouillage des portes à distance et un suivi psychologique pris en charge par l’employeur lors de hold-up.
«Oui, il y aura encore des accidents de travail et des hold-up, mais maintenant, nous serons encadrés et nous ne nous sentirons pas seuls», a expliqué Kassandra Lanteigne, vice-présidente des travailleurs Couche-Tard de la Montérégie.
L’entente d’une durée de trois ans a été ratifiée par les franchisés et la direction corporative de Couche-Tard.
«C’est une première en Amérique du Nord dans le domaine», a affirmé le président de la Fédération du commerce, affiliée à la CSN, Serge Fournier.
En 2011, les tentatives de syndicalisation avaient été freinées par la fermeture de deux établissements à Montréal. La CSN avait alors porté ces dossiers devant la Commission des relations de travail. Ces plaintes ont été retirées à la suite de la signature de l’entente.
«Couche-Tard est satisfaite d’avoir pu trouver un terrain d’entente avec la CSN et ses employés syndiqués qui rejoigne les intérêts de tous, a indiqué Mélissa Lessard, porte-parole de Couche-Tard. L’entente règle tous nos différends en matière de relations de travail.»