Près de 1 600 réservistes des Forces canadiennes s’entraînent en ce moment au Camp Lejeune, en Caroline du Nord, la plus grande base de Marines américaine.
Près des trois quarts de ces soldats volontaires, qui viennent des quatre coins de la Province, ont entre 18 et 22 ans, comme nous l’a indiqué le colonel Marc Richard, commandant du 34e Groupe-brigade du Canada. La réserve des Forces canadiennes est donc constituée de nombreux étudiants qui financent leurs études en s’engageant à temps partiel dans l’armée.
«L’opération Noble Guerrier permet de générer une bonne synergie de groupe. Nous avons des soldats, nous voulons un groupe uni», a poursuivi le colonel Richard. On constate sur le terrain la bonne ambiance et la cohésion qui prévalent dans cette «grande famille».
Certains, venus préparer le terrain, ont même passé le Nouvel An sur la base américaine. Avec ses centaines de véhicules et ses tonnes d’équipements, une opération comme Noble Guerrier se prépare bien des mois à l’avance.
Après des exercices au Mississippi en Floride les années précédentes, le choix du Camp Lejeune s’est fait en fonction des possibilités offertes par les Américains. Le lieutenant-colonel Bruno Plourde est d’ailleurs satisfait de sortir de sa zone de confort. «Être sur le Camp Lejeune, ce n’est pas comme être à Valcartier, qu’on connaît comme notre poche. On a besoin d’une carte ici.»
Le scénario
L’exercice se déroule suivant un scénario plus global. Un pays fictif, du nom de West Isle, est menacé par un conflit ethnique. Le Canada est sur place, avec l’ONU et l’OTAN, pour fournir un support politique, économique et militaire afin de le stabiliser. Les soldats sont donc déployés sur le terrain comme ils le seraient en réalité. On parle de combats avec des ennemis, mais également de protection de réfugiés.