MONTRÉAL – La femme de l’ex-directeur général du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) désire s’installer en Floride en attendant les prochaines étapes de ses démêlés avec la justice.
L’avocat de Pamela Porter a en effet déposé une requête au nom de sa cliente, cette semaine, pour réclamer qu’elle soit autorisée à vivre à l’extérieur du Canada.
Mme Porter est accusée de complot et d’un autre chef criminel lié à la fraude alléguée de plus de 22 millions $ dans le cadre de la construction du méga-hôpital de l’Université McGill.
Elle est ainsi accusée d’avoir aidé son mari, Arthur Porter, à blanchir cette somme d’argent. Plusieurs autres personnes sont aussi visées par des poursuites dans cette affaire, dont un autre haut responsable du CUSM et deux anciens dirigeants de la firme SNC-Lavalin.
Le début des audiences préliminaires de Mme Porter est prévu pour 2015.
Arthur Porter, ancien chef du Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité et ancien directeur général du CUSM, est sous le coup de plusieurs accusations liées à de présumées fraudes touchant l’octroi du contrat de 1,3 milliard $ pour la construction du méga-hôpital, l’un des plus grands projets de travaux publics au pays.
L’homme est toujours détenu dans une prison du Panama, tandis que le Canada continue de réclamer son extradition afin qu’il soit traduit en justice.
Pamela Porter a d’abord été placée en détention à la fin du mois de juin, mais son avocat a ensuite réclamé avec succès, en Cour supérieure du Québec, qu’elle soit libérée en échange d’une caution de 250 000 $.
En vertu de ses conditions de libération, elle doit demeurer au Québec et se rapporter régulièrement à la police.
La requête présentée cette semaine précise que Mme Porter désire vivre avec sa fille et qu’elle est prête à respecter n’importe quelle condition, y compris celle de remettre son passeport aux autorités américaines lorsqu’elle arrivera aux États-Unis.
La requête sera débattue le 19 décembre.