L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a annoncé mardi la création d’un groupe de travail pour réfléchir aux risques occasionnés par les conflits sur l’aviation civile.
«Ce que nous voulons, c’est que les États qui détiennent de l’information qui concerne la sécurité des vols la transmettent», a déclaré le secrétaire général de l’OACI, Raymond Benjamin, à la sortie d’une réunion spéciale organisée au siège social de Montréal.
D’ici six à huit semaines, les experts formant le groupe de travail remettront leurs recommandations, a indiqué l’OACI. «Le système sur lequel repose l’aviation civile fonctionne, mais certaines failles doivent être corrigées», a déclaré Tony Tyler, directeur général de l’Association du transport aérien international (IATA). L’OACI et l’IATA sont sur la sellette depuis qu’un avion de Malaysia Airlines a été abattu au-dessus de l’Ukraine, le 17 juillet.
Samedi, dans une tribune publiée par le Sunday Telegraph, un des directeurs de Malaysia Airlines, Hugh Dunleavy, écrivait que «le MH17 était dans un espace aérien approuvé par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Son plan de vol avait été approuvé par les autorités ukrainiennes, de même que par Eurocontrol».
«MH17 nous a montré que les compagnies ne peuvent plus compter sur les organisations de transporteurs aériens pour avoir des informations sur la sécurité des corridors aériens», a ajouté M. Dunleavy, qui recommande la création d’une «autorité unique capable de décider là où nous pouvons voler».
Dans la foulée de l’écrasement de l’avion, vraisemblablement atteint par un missile, l’OACI avait rappelé ses 191 états membres à l’ordre en leur répétant leur obligation de restreindre leur espace aérien en cas de conflit.
Si M. Benjamin convient que les mécanismes d’information liés aux risques sont déjà prévus par les états membres, il affirme que le groupe de travail pourrait se pencher sur des mesures pour rendre ces mécanismes obligatoires d’un point de vue légal.