Des groupes sociaux demandent au gouvernement Couillard de lancer un véritable débat sur les finances publiques.
«Le premier ministre et le président du Conseil du trésor prétendent qu’on aurait déjà un consensus sur les objectifs. C’est quand même drôle d’avoir déjà un consensus avant même les consultations publiques sur la fiscalité», a déploré mardi la coporte-parole de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics, Kim De Baene.
La coalition, qui regroupe des syndicats, des associations étudiantes et des organismes de lutte contre la pauvreté, croit que les deux commissions que le gouvernement a mis sur pied sur les finances publiques, celle sur la révision des programmes et l’autre sur l’examen de la fiscalité québécoise, n’ont pour objectif que de confirmer les intentions du gouvernement.
«Les dés semblent pipés, a dénoncé Mme De Baene. Les commissions ont une composition qui manque cruellement de diversité. On parle de commissions composées strictement d’économistes et de gens du milieu des affaires.»
«On nous parle de couper, mais on ne nous parle jamais d’aller chercher des nouveaux revenus», a déclaré la coporte-parole de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publiques, Élisabeth Gibeau. Cette dernière a notamment proposé de rétablir la taxe sur le capital pour les banques, ajouter des paliers d’imposition et créer un régime d’assurance-médicament public.
Ces recommandations sont présentées depuis plusieurs années aux gouvernements qui ont défilé à l’Assemblée nationale, mais par «manque de volonté politique» ou par «aveuglement volontaire», elles ne se concrétisent pas, s’est désolée Mme Gibeau.
Manifestations à venir
Une manifestation est organisée le 31 octobre prochain par la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publiques afin de dénoncer les compressions budgétaires.
- Elle se déroulera devant le bureau du premier ministre qui se trouve au coin des rues Sherbrooke et McGill.
- Des manifestations auront aussi lieu au cours des audiences publiques de la Commission sur l’examen de la fiscalité québécoise.