Combien de temps encore durera le conflit étudiant? S’il-vous-plaît, quelqu’un, répondez, parce que moi, je n’en n’ai pas la moindre idée. Pour tout dire, à chaque jour, il y a quelque chose qui me fait tomber en bas de mes godasses. Dans cette histoire, on dirait que tout est un précédent. En tout cas, moi je n’ai jamais rien vu de tel. Voulez-vous des exemples? Go…
Un premier blitz de négociations entre les groupes étudiants et le gouvernement d’une durée de 40 heures au cours duquel la ministre de l’Éducation a été présente seulement pendant une heure. Un deuxième blitz de négos, celui du week-end dernier, qui finit en queue de poisson quand un représentant étudiant invoque la fatigue après avoir signé un projet d’entente que son groupe juge inadéquat. Le même projet qui aurait été réécrit, avec des modifications (!), par la partie gouvernementale. Et que dire de l’attitude pompeuse de ce cher PM qui est retourné à son congrès en criant victoire alors que rien n’était gagné, loin de là. Si le titre n’avait pas déjà été pris, on pourrait intituler ce triste épisode «Le temps des bouffons»…
Là, tout le monde est pris dans un cul-de-sac. La masse étudiante autant que le gouvernement. On fait quoi, alors? On brasse les cartes et on recommence la partie? On change les joueurs autour de la table? On fait comme si rien n’était arrivé et on efface les mois de février, mars, avril et mai du calendrier de 2012? Si au moins on pouvait…
Mettons que face à l’impasse, la seule idée qui semble maintenant se tenir serait de prononcer le statu quo et de mettre sur la glace toute augmentation des frais. Quitte à y revenir plus tard, quitte à organiser une autre ronde de négociations dans quelques mois. Mais ça n’arrivera pas. D’un côté comme de l’autre, le report des discussions serait vu comme un constat d’échec. Pourtant, l’échec est déjà tout là. Des deux bords.
En tout cas, si vous avez des suggestions, sentez-vous bien à l’aise de les partager. Moi, je ne sais plus quoi penser.
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Au risque d’être en retard face au reste de l’humanité, c’est ce qui arrive quand on ne se parle qu’une fois par semaine, je voulais absolument vous faire part de mon enthousiasme aveugle pour la nomination de Marc Bergevin à la tête des Canadiens. Apparemment connaissant, probablement très compétent, de belle humeur et nullement effrayé par la tâche qui l’attend, ce gars-là tombe tellement bien dans le portrait. On lui souhaite un coach avec qui il formera un duo d’enfer. Dans le genre de Bob Hartley. Sauf que, vous me connaissez, loin de moi l’idée de vouloir influencer qui que ce soit…
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La semaine dernière, le Mouvement national des Québécoises et Québécois (MNQ) a dévoilé l’identité des deux porte-parole des Fêtes Nationales de 2012. Il s’agit de Louise Forestier et de Christopher Hall. Une femme, un homme. Une francophone, un anglophone. Une grande artiste… et un chroniqueur qui a commencé à collaborer au Journal de Montréal au moment même où les journalistes se faisaient mettre en lock-out. Woups…