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CHUM: Gaétan Barrette nie toute ingérence

Martin Ouellet - La Presse Canadienne

QUÉBEC – Gaétan Barrette rejette toute responsabilité face à la décision du directeur général du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), Jacques Turgeon, de claquer la porte.

M. Turgeon a annoncé sa démission en matinée jeudi, moins d’un an après sa nomination, invoquant une «ingérence politique inacceptable» et un «abus de pouvoir» du ministre de la Santé.

Dans sa lettre de démission, M. Turgeon reproche au ministre de lui avoir posé, comme condition sine qua non à sa nomination à titre de président-directeur général du CHUM, la reconduction du docteur Patrick Harris comme chef de chirurgie de l’institution.

M. Turgeon raconte qu’il a fait part de son «opposition ferme à cette reconduction» compte tenu du «respect des processus de nomination» en place. En conséquence, le directeur général a préféré quitter ses fonctions et renoncer à sa nomination aux fonctions de PDG.

En point de presse, M. Barrette s’est défendu d’avoir poussé M. Turgeon vers la sortie afin de mieux imposer ses vues sur la direction du CHUM. Bien au contraire, il a affirmé être «déçu» et «surpris» par le départ du directeur général, en qui, a-t-il tenu à préciser, il avait toujours confiance.

Le ministre a également nié avoir voulu imposer la reconduction du docteur Harris. Il a expliqué qu’il avait plutôt «enjoint» M. Turgeon «à trouver une solution permettant la stabilité dans le contexte actuel de déménagement du CHUM». Jamais cette suggestion «n’a été liée aux conditions de renouvellement d’embauche de M. Turgeon», a insisté M. Barrette.

Jacques Turgeon dirigeait l’établissement depuis le mois de juin l’an dernier et avait été nommé pour un mandat de quatre ans. Le conseil d’administration du CHUM désignera un successeur au cours des prochaines semaines.

Selon M. Barrette, le départ du directeur général survient au moment où des tensions internes, des «guerres de clans», agitent le CHUM.

«On parle d’intimidation, on parle d’attitude, on parle de tractations, on parle de toutes sortes de choses. Vous savez, un hôpital universitaire, c’est un hôpital qui est à cheval entre les services à la population et la vie universitaire. Il y a l’université qui est là-dedans, il y a les guerres de pouvoir, les carrières, ceci, cela», a déclaré le ministre.

«Ça existe encore et ça va se terminer en 2016 (avec l’ouverture du nouvel établissement), a-t-il ajouté. Entre-temps, il y a toutes sortes de guerres, particulièrement quand arrive le temps de nommer des chefs.»

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