Comment faire une dernière chronique de l’année sans dresser un quelconque bilan? J’ai beau implorer le dieu de l’originalité, retourner la question comme une crêpe, la faire chauffer au micro-ondes pendant deux minutes, name it, y a rien à faire, on en revient toujours à ça. Ça fait que, go, terminons un autre cycle en triant sur le volet nos «hommagés» du moment, avec les honneurs qui leur sont dus…
Salutations distinguées… :
- À Louis Morissette et Ricardo Trogi pour leur film Le Mirage. Bizarrement annoncé comme étant une comédie légère, ce film nous a plutôt offert une brillante (et très touchante) observation sociologique.
- À Plume Latraverse pour ses superbes Récidives de l’automne à la Place des Arts. C’est en reprise en mars et octobre prochains.
- Aux Canadiens. Surtout pour leur fantastique début de saison. Malgré un parcours fait d’enfargeages et de blessures, il fait bon de retrouver une vraie équipe à Montréal. En attendant les jours meilleurs, je demeure convaincu qu’on va tripper au printemps.
- À tous les journalistes dignes de cette appellation, sans exception. De tous les médias écrits, web et parlés. Sans vous, on ne saurait rien.
- Aux étudiants et aux étudiantes. De toutes les facultés et dans tous les domaines d’études. Ne laissez personne vous dire qu’il n’y a rien à faire et qu’on ne pourra jamais rien y changer, c’est absolument faux. Tout reste à faire, et on se fie justement à vous pour que ça change. Pendant que nous y sommes, saluez donc vos profs. Eux aussi méritent tout notre respect.
Salutations avec réserves… :
- À Justin Trudeau. Bien hâte de le voir déballer ses nombreuses boîtes de projets et tous ses fameux plans secrets, livrés dans un beau papier électoral rouge criard. Entre deux selfies, verra-t-on apparaître le père Noël? On attend…
- À MM. Coderre et Labeaume. La paix sociale (et syndicale) fait aussi partie de vos dossiers. Même si, parfois, ça fait mal…
Salutations, parce qu’il le faut… :
- À France Charbonneau et Renaud Lachance, ex æquo. Leur commission avait comme objectif de rétablir la confiance de la population et d’éradiquer le cynisme ambiant. Elle a eu le résultat qu’on connaît. On leur décerne sans conteste le prix du Grand Gâchis 2015. (P.-S. : Madame, Monsieur : on a cru en vous, vous savez… )
- À Philippe Couillard et Pierre Karl Péladeau. En espérant que le premier remette l’argent qu’il a honteusement «emprunté» à l’Éducation et que le second puisse enfin compléter son cours de chef de l’opposition 101.
- À Stephen Harper. Dix ans de pouvoir, 40 ans de recul, ça relève à la fois de l’exploit et du cauchemar absolu. Lui, on ne lui souhaite rien pantoute, sinon de demeurer un partisan des Maple Leafs de Toronto : c’est tout ce qu’il mérite.
- Aux tristes z’Alouettes de Montréal. On vous accorde une autre chance, mais là, une dernière…
- À MusiquePlus/MusiMax. Rien à ajouter.
***
Et, finalement, c’est à vous que je réserve mes salutations les plus chaleureuses. En 2016, n’oubliez pas de vous aimer. Vous-mêmes et les uns les autres, comme ils disent. C’est un peu cucul de l’écrire, mais ça serait quand même un bon début…
On se retrouve le 5 janvier, promis.