Film à suspense, Unforgettable, dans lequel Katherine Heigl joue la méchante, aborde les thèmes de la douleur après le divorce, de la recherche de la perfection et de la difficulté de tourner la page.
Dans ce thriller de Denise Di Novi, le fiancé de Julia (Rosario Dawson, vue récemment dans la série Daredevil), a une ex-femme plutôt collante. Tessa (Katherine Heigl) n’accueille pas vraiment avec joie la venue du nouvel amour de David (Geoff Stults), qui va inévitablement s’immiscer dans l’éducation de leur fille. Tessa décide de faire de la vie de Julia un enfer, et cela comprend voler son cellulaire, usurper son compte Facebook ou encore entrer en contact avec son ex abusif en se faisant passer pour elle.
Métro a posé 4 questions à l’actrice révélée il y a 12 ans dans la télésérie Grey’s Anatomy, dont le personnage semble capable de tout pour conserver une vie parfaite.
Quelle partie de Tessa
est la plus effrayante?
C’est une femme qui est sur le fil du rasoir de la folie durant la majeure partie du film. Elle essaie de contenir cette colère, ce sentiment d’insécurité, cette jalousie, et le tout est sur le point d’exploser.
«À l’époque de Bette Davis [au milieu du siècle dernier], il y avait des rôles passionnants pour les femmes. Ce n’est pas que ce n’est plus le cas aujourd’hui, mais ils sont plus difficiles à trouver après un certain âge.» – Katherine Heigl, actrice
Comment êtes-vous entrée dans sa peau?
Avec sa garde-robe! Superflu, non? [Rires] Ses habits m’ont aidée à m’imprégner de son perfectionnisme et de la manière dont elle le contient en elle. Sa coiffure, qui n’est clairement pas mon style, est toujours parfaite. Elle reste droite dans sa posture sans jamais perdre son calme. Mais je voulais ajouter une touche sympathique au personnage parce que Tessa n’est pas née méchante, elle a un passé qui explique ses actes.
Êtes-vous d’accord quand on dit que Hollywood met beaucoup de pression sur les acteurs pour qu’ils soient toujours parfaits?
Oui et non. J’ai toujours été soutenue par mes fans, mais les médias peuvent être très négatifs. Cela dit, plus tu vieillis, plus tu réalises que la plupart des critiques ne sont pas personnelles. C’est quelque chose de difficile à comprendre quand tu es jeune. Tu prends tout sur toi, parce que tu veux que tout le monde t’aime. Aujourd’hui, je ne suis plus obnubilée par ça.
Avez-vous l’impression que le type de rôles proposés aux femmes a changé
ces dernières années?
Il y a une évolution constante. Récemment, je regardais la série Feud, une histoire passionnante jouée par deux des comédiennes les plus talentueuses de tous les temps [Jessica Lange et Susan Sarandon jouent les actrices rivales Bette Davis et Joan Crawford dans les années 1960]. Les voir à l’écran m’a fait du bien parce que ça signifie qu’il y a encore des rôles puissants qui sont écrits pour des femmes d’un certain âge. Moi-même, je n’ai plus 20 ans, mais ça ne veut pas dire qu’on ne me donnera plus de rôles intéressants.