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Livres: questions en rafale avec l’auteur François Barcelo

François Barcelo a été rédacteur publicitaire avant de partager son temps entre l’écriture et les voyages. Il a remporté le prix du Gouverneur général avec La fatigante et le fainéant. Son roman Cadavres, qui lui a permis de devenir le premier Québécois à être publié dans la célèbre Série noire de Gallimard, a été adapté au grand écran en 2008 par le cinéaste Érik Canuel.

J’haïs les bébés raconte l’histoire de Viviane, 50 ans, qui haït les bébés. Elle fait même croire à ses enfants qu’elle passe Noël dans le Sud alors qu’elle part s’installer seule à Percé. La première nuit, un bébé est laissé devant sa porte. Question d’épargner à l’enfant une vie d’enfer, elle décide d’abréger ses jours…

Quel est votre livre de chevet en ce moment?
Cet été, je fais du vélo-camping pendant trois mois en France, et mes lectures dépendent du hasard, des échanges et des trouvailles. C’est ainsi que j’achève L’hallali, de Jean-Jacques Brochier, qui fut longtemps directeur du Magazine littéraire. Il montre que la fréquentation des meilleurs livres ne fait pas nécessairement un bon auteur.

Que faites-vous quand vous n’écrivez pas?
Du vélo et toutes sortes de voyages.

Quel est le livre que vous avez le plus aimé?
Je crois que c’est Kaputt, de Curzio Malaparte. Il savait raconter les pires horreurs en gardant un sourire en coin.

Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire?


Le succès de Marie-Claire Blais, à 18 ans, avec La belle bête. J’ai aussitôt, à 19 et 20 ans, écrit deux romans qui ne furent jamais publiés. Seule consolation : ils firent la finale du Prix du Cercle du livre de France.

Qui sont vos auteurs étrangers préférés?
Je lis tout ce que je trouve d’Arto Paasilinna, même si j’y prends un peu moins de plaisir qu’avant. Ça me rappelle qu’aucun auteur n’écrit que des chefs-d’œuvre.

Qui sont vos auteurs québécois et canadiens préférés?

Marie-Claire Blais, évidemment. Robert Lalonde. François Gravel. Dominique Fortier. Et plusieurs autres.

Vous infiltrez-vous dans la peau de vos personnages?
Pas physiquement, mais presque. J’écris le plus souvent à la première personne, et cela me force à m’identifier aux personnages. Comme je les aime fous, pétés, plus cons que nécessaire, je deviens moi aussi un peu fou, pété et plus con que nécessaire, le temps d’écrire le livre et peut-être aussi après.

Quelles sont vos routines d’écriture?

Je me couche tôt. Et je me lève tôt, mais seulement après m’être demandé où en était mon personnage quand je l’ai quitté la veille, et quel malheur pourrait bien lui tomber dessus aujourd’hui.


J’haïs les bébés
Coups de tête

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