Pour leur 20e anniversaire, les Rencontres internationales du documentaire de Montréal proposent neuf projections gratuites dans autant de lieux inusités. Mara Gourd-Mercado, directrice générale du festival, nous présente trois films qui ont marqué l’histoire des RIDM et les trois lieux où ils seront présentés.
C’est réalisé par qui? Heddy Honigmann
C’est paru quand? En 2006.
Et c’est présenté…Dimanche à 19 h.
À quel endroit? À la chapelle Outremont du cimetière Mont-Royal.
Pourquoi justement ce film? «Puisque Heddy Honigmann est une réalisatrice que les RIDM suivent depuis leurs débuts. Nous avons présenté plusieurs de ses films, non seulement au festival mais aussi dans nos projections mensuelles RIDM+, au Cinéma du Parc.»
Et puis, pour la petite histoire… «Ce long métrage était un choix d’un de nos anciens programmateurs, André Pâquet, qui a longtemps été membre du comité de programmation.»
Dites, Mara, pourquoi le projeter dans ce lieu? «Ce film a pour décor le cimetière Père-Lachaise, à Paris. Mais plutôt que de raconter l’histoire des grands personnages qui y sont enterrés, la cinéaste néerlandaise s’intéresse plutôt aux visiteurs et aux raisons pour lesquelles ils se rendent sur les tombes.»
Une bonne raison d’assister à cette projection? «C’est une superbe façon de découvrir une excellente cinéaste néerlandaise dans un lieu extraordinaire pour ceux qui connaissent peu le cimetière Mont-Royal.»
C’est réalisé par qui? Daniel Cross
C’est paru quand? En 2001.
Et c’est présenté…Demain à 19 h.
À quel endroit? À l’Écomusée du fier monde. Une discussion animée par Émilie E. Joly suivra la projection.
Pourquoi avoir choisi de présenter ce film aux Montréalais dans le cadre de votre anniversaire? «Parce que S.P.I.T. est vraiment venu confirmer Daniel Cross comme cinéaste. Il a travaillé 10 ans sur ce film qui a mis en lumière la pertinence de sa démarche, sa façon d’aborder ses sujets. Par la suite, les RIDM ont toujours suivi son travail.»
Également intéressant à noter? Ce documentaire a mis au monde un autre cinéaste qui était dans le film, à l’écran, soit Eric Roach Denis.
Et pourquoi projeter S.P.I.T. ici? «En fait, le tournage a eu lieu à quelques pas de l’Écomusée, au coin du boulevard Saint-Laurent et de la rue Sherbrooke. C’est aussi un film qui met l’accent sur des problèmes de société. Nous trouvions donc que c’était bien de faire un lien entre les deux.»
Une bonne raison, ou deux, d’assister à cette projection? «C’est une très belle occasion de découvrir l’Écomusée du fier monde, qui est en réalité un ancien bain public transformé en musée citoyen à vocation sociale. Et le film de Dan Cross parle justement d’un certain pan de la société qui est exclu.»
Bacon, le film
C’est réalisé par qui? Hugo Latulippe.
C’est paru quand, déjà? En 2001.
Et on inscrit quelle date à notre agenda pour le revoir? Le 18 novembre à 19 h.
Et pour ce faire, on se présente… Au Chic Resto Pop. «Une entreprise d’économie sociale qui combat l’exclusion et qui sert des repas à prix modiques à des gens du quartier Hochelaga-Maisonneuve et d’ailleurs.»
Surtout que… La présentation se fera en présence de Roméo Bouchard, écologiste, militant environnementaliste et intervenant du film.
Rappelez-nous, Mara, quelle place occupe Bacon dans l’histoire du documentaire au Québec? «Il a marqué un renouveau pour ce genre cinématographique. Par la suite, toute une nouvelle génération de documentaristes ont pris la parole, ont pris position et ont fait des films activistes.»
Et la place que Bacon occupe dans la filmographie de Hugo Latulippe? «C’est son premier documentaire. Et il a fait de lui un réalisateur à surveiller de près.»
Ce qui a poussé l’équipe des RIDM à présenter cette œuvre au Chic Resto Pop? «Ce documentaire parle d’agriculture, du fait de nourrir un peuple et de toutes les questions qui se rattachent à l’agroalimentaire.»
Et on se rend à votre projection pour… «Pour découvrir un lieu qui fait des pieds et des mains pour nourrir tout un pan de la population, des gens qui sont exclus, et pour voir un documentaire qui fait état de ces enjeux. C’est vraiment un mariage de raison. Et de passion!»