Culture

100 Myles à l’heure

David Myles posera son univers groovy quelques heures, samedi, à Montréal en lumière, le temps de réchauffer la métropole avec le son de sa voix grave et du rock’n’roll des années 1950.

Un peu Elvis, un peu Johnny Cash, très charmeur : impossible de ne pas tomber en amour avec le crooner canadien, qui a sorti l’automne dernier l’album Real Love, acclamé par la critique.

Attrapé au téléphone juste avant son départ pour le New Hampshire où il a entamé, mercredi, sa tournée, le guitariste, chanteur et trompettiste originaire de Fredericton parle avec enthousiasme de l’album qui le fera jouer trois fois au Québec. Cette tournée, il la voit surtout comme une invitation à danser au son de sa musique rétro.

«Ça fait près de 10 ans que je joue avec les mêmes musiciens, indique l’auteur-compositeur-interprète dans un français presque impeccable. Avec chaque album, je veux explorer quelque chose de nouveau. Là, j’ai combiné le country et le rock’n’roll.»

Le son de Real Love est le résultat de longues années passées à côtoyer presque tous les styles de musique et à y choisir des éléments pour créer son propre style. «Je n’aurais pas pu faire cet album si je n’avais pas travaillé dans le monde de la musique pop, ajoute l’homme de 36 ans. J’ai retenu la forme des chansons populaires et je l’ai ajoutée à l’énergie des années 1950, qui permettait aux musiciens de faire des centaines de spectacles sans se fatiguer.»

Faire sa marque
Myles a découvert sa passion pour le rock’n’roll à l’âge de sept ans, alors qu’il interprétait Heartbreak Hotel pour le concours de lipsync de son école. Trente ans plus tard, le chanteur signe un album créé pour être joué sur scène. «Je voulais écrire des chansons faites pour le spectacle, pour faire danser les gens», indique-t-il.

Le compositeur a d’ailleurs l’habitude de conquérir les non-convertis. Et il adore ça. «Je joue souvent dans des endroits où les gens ne me connaissent pas, où j’ai deux heures pour faire ma marque, explique Myles. C’est un défi que j’aime bien.»

«Je veux que mes spectacles soient pleins d’énergie, que les musiciens soient toujours occupés et qu’on chante tous ensemble.» – David Myles


David en français

Un album complètement franco, signé Myles? Oui, s’il vous plaît! Et le musicien compte bien en partager quelques morceaux avec le public qui assistera à la tournée Real Love.

«Pour moi, c’est un énorme projet, et je ne veux pas attendre à la sortie de l’album, lance-t-il. J’ai hâte de jouer ces morceaux!»

L’opus réalisé par François Lafontaine (qui a été le claviériste de Karkwa), en collaboration avec d’autres têtes québécoises bien connues, paraîtra cet automne.

«L’idée, c’est de partager la culture, la musique, qui existe à côté de nous avec mes amis anglophones, indique-t-il avec enthousiasme. Même si on ne partage pas la même langue, on se doit de célébrer ça!»

Plus d’infos
La tournée Real Love de David Myles s’arrêtera à Montréal en lumière
Au Gesù, vendredi, à 20 h

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