Cinq ans après la sortie de son dernier album, le groupe pop psychédélique MGMT a retrouvé un nouvel élan avec son plus récent opus, Little Dark Age.
Métro a rencontré le chanteur de la formation, Andrew VanWyngarden.
Les critiques ont toujours eu de la difficulté à cataloguer votre musique. Avec Little Dark Age, la tâche semble encore plus ardue…
Je crois qu’il est toujours difficile de catégoriser le talent, ce qui constitue la base de MGMT. (Rires) Ça peut sembler idiot, mais nous avons toujours tenté de jouer des styles différents, d’aller un peu partout. L’expérimentation est la partie la plus intéressante de la musique. Expérimenter et peut-être dérouter les gens. C’est une constante chez nous. (Rires)
Était-ce votre but avec cet album?
Non. Nous aimons plaire, mais nous voulons éviter de répéter des formules. C’est ce qui déstabilise parfois les auditeurs. Parfois, nous déguisons des trucs plus expérimentaux en éléments pop. Nous aimons jouer avec notre proposition musicale. Ainsi, les gens sont intrigués et doivent écouter plusieurs fois nos chansons pour les comprendre.
Est-ce quelque chose que vous avez dû apprendre?
J’ai toujours été inspiré par la musique des années 1980, qui était capable de connecter directement avec les gens sans nécessairement avoir d’autre but. Nous sommes très proches de ce type de pop. Je crois que l’essence de ma musique a changé. Les chansons qui ont du succès sur les palmarès pop ont été créées par 40 personnes qui, en entrant en studio, se sont dit: «Faisons la chanson pop parfaite.» Nous sommes très loin de ça.
«C’était une surprise agréable de découvrir que nos chansons, récentes et anciennes, se mélangeaient parfaitement.» – Andrew VanWyngarden, chanteur de MGMT, à propos de la réception des nouvelles chansons du groupe en concert
Quel est le plus grand changement qui a touché MGMT depuis la sortie de votre premier album, Oracular Spectacular, en 2007?
Je crois que c’est notre capacité à travailler avec d’autres personnes en studio: des collaborateurs, un coréalisateur, parfois même des fans… Je sais que ça peut sembler normal dans l’industrie de la musique, mais pour nous, c’était un grand pas en avant. Pour nos trois premiers albums, nous nous sommes isolés du monde extérieur. Cette fois, nous avons ouvert le processus créatif comme jamais.