Êtes-vous prêt pour un voyage cinématographique? C’est ce que propose Peter Mettler avec The End of Time, un documentaire qui pourrait très bien changer votre perception du temps.
«Le temps est une création de l’être humain, lance Peter Mettler au bout du fil. C’est quelque chose de conceptuel, qu’on utilise pour savoir où on en est.»
Un point de repère, comme peut l’être The End of Time. Quiconque a vu le précédent essai Gambling, Gods and LSD sait que le cinéaste ne fait rien comme les autres. Il est capable de rendre accessibles des sujets purement intellectuels, y greffant une magnifique vision du monde et des mélodies qui ensorcellent l’âme.
Des odyssées poétiques et hypnotisantes sur les airs de Plastikman et d’Autechre, qui parlent autant de l’alpha que de l’oméga, de la science que de la religion, proposant des détours historiques, philosophiques et même personnels, et qui mettent constamment l’être humain au centre des priorités.
«Ce n’est pas une décision réfléchie de ma part, avoue le principal intéressé. Le film est très visuel et sensoriel. Et les sens appartiennent aux êtres humains. Ils jouent un rôle prépondérant dans la façon d’interpréter le monde dans lequel on vit.»
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Architecte de la conscience comme pouvait l’être Chris Marker avant lui, Peter Mettler arrive avec son fascinant et ambitieux The End of Time à rendre organique une multitude de sujets disparates, tels le saut d’un ballon stratosphérique, l’initiation à un accélérateur de particules, la vue d’un volcan en éruption, l’errance dans une ville en décrépitude et le recueillement au cours d’un rite funéraire hindou.
«Il n’y avait pas de script au début du film, rappelle le réalisateur. Le processus de création n’a pas commencé sous la forme d’un scénario. Il s’agit plutôt d’un regroupement de thèmes et de lieux. Cela m’a obligé à voyager, à explorer, à filmer des images, à rencontrer des gens, à faire des entrevues et à discuter des idées. Et ces idées ont commencé à entrer en interaction les unes avec les autres et à donner un sens au film.»
The End of Time
En salle vendredi