Culture

Enfin! Du hockey!

Dans Les Pee-Wee 3D, un jeune garçon en deuil de sa mère devient joueur étoile d’une équipe de hockey pee-wee.

Il y aura du hockey pour Noël. Malgré le lock-out qui s’étire, Les pee-wee 3D : l’hiver qui a changé ma vie propose de renouer avec notre sport national. Tout cela grâce au coach en chef Éric Tessier.

Lorsqu’on pense à Éric Tessier, c’est principalement Sur le seuil, 5150, rue des Ormes et Vendus qui viennent en tête. Des œuvres violentes et angoissantes qui visaient un public particulier. Tout le contraire de son nouveau projet cinématographique pour toute la famille, où de jeunes adolescents disputent un tournoi de hockey.

«J’ai vu ça comme une bouffée d’air frais, se rappelle le cinéaste, rencontré à l’ancien Forum. Peut-être que ça coïncidait avec la naissance de mon premier enfant… Je trouvais qu’il y avait du potentiel là-dedans. C’est une espèce de défi de faire jaillir l’émotion par l’action.»

Patinant à fond sur des sujets sérieux comme les commotions cérébrales et les pères gérants d’estrade qui mettent trop de pression sur leurs enfants, Les pee-wee 3D n’oublie pas d’être un divertissement sucré à la trame sonore recherchée, un peu comme l’était The Mighty Ducks pour une génération de petits gars. «Ça peut paraître cheesy à certains, mais fuck it, je voulais que ça soit pop, le fun et cool», explique sans gêne le cinéastre.

Le hockey étant presque une valeur sûre au Québec (Les Boys, Lance et compte), il ne serait pas surprenant que ce long métrage s’attire les faveurs du propriétaire des cinémas Guzzo, qui reprochait il y a quelques semaines le manque de vitalité commerciale du septième art d’ici.

«Je connais pas mal de gens qui ont été visés par ces commentaires-là, avoue Éric Tessier. Je ne pense pas que grand monde veuille faire des films qui ne vont pas être vus. Ça ne se peut pas. Mais on ne sait jamais ce qui va se passer. C’est sûr que j’aimerais que ça fonctionne, et ça ferait du bien d’avoir un film qui rejoint beaucoup de personnes. Je trouve que notre système est assez bien fait, mais qu’il y a encore de la place pour expérimenter des choses.»

Au service de l’émotion
Il y a des premières fois à tout. En plus d’être un long métrage sur le hockey qui s’adresse à un auditoire âgé de 7 à 77 ans, Les pee-wee 3D est le premier film québécois francophone en trois dimensions. Avatar et Hugo n’ont qu’à bien se tenir avec toutes ces rondelles qui vont sortir de l’écran!

«Ce n’est pas que ça, affirme son réalisateur Éric Tessier. L’endroit où il y a le plus de 3D, c’est les scènes d’affrontement entre les personnages. Je voulais mettre la 3D au service de l’émotion. Je pense qu’on est aux balbutiements de la chose. J’aimerais un jour tourner un huis clos, un drame en 3D, avec un couple qui se déchire. Ça pourrait être épouvantablement pétant de vérité et bouleversant.»

Les pee-wee – l’hiver qui a changé ma vie
En salle vendredi

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