Cette semaine, Métro a écouté les dernier albums de Céline Dion, Louis-Philippe Gingras et Fabrikate.
Renouveau: Courage, Céline Dion
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On parle beaucoup de «notre» Céline, mais bien peu de sa musique. La voilà qui sort enfin son très attendu premier album en anglais depuis le décès de René Angélil – le bien nommé Courage. Ce sentiment, exprimé ici entre force et vulnérabilité, traverse les 20 titres (!) de l’édition «Deluxe» de cet album, qui alterne entre pop moderne et ballade typiquement célinesque. Ça s’entend, la diva québécoise a pris plaisir à renouveler son répertoire en s’entourant de collaborateurs de talent pour ce 27e album en carrière. Malgré sa longueur, Courage plaira assurément à ses fans. Céline Dion sera en spectacle au Centre Bell lundi, mardi, jeudi et vendredi prochains.
Marie-Lise Rousseau
Juste la fin du monde: Tropicale apocalypse, Louis-Philippe Gingras
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C’est à une joyeuse fin des temps que nous convie l’auteur-compositeur-interprète Louis-Philippe Gingras sur son troisième album. Sur des rythmes tropicaux, allant du calypso à la bossa-nova, il chante l’angoisse du monde actuel, le tout entrecoupé par des monologues récités par la voix langoureuse du comédien Pierre Lebeau. L’exercice de style est somme toute bien exécuté, mais manque parfois de substance («Y m’reste deux pouces de bizoune pour te dire je t’aime»). Comme un gros cocktail hawaïen avec de la boucane et un p’tit parasol, on recommande de le consommer à petites doses, question qu’il ne vous tombe pas trop vite sur le cœur.
Benoit Valois-Nadeau
En demi-teinte: Made Me Feel, Fabrikate
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Pour un album qui se veut disco-house et donc, on le suppose, plutôt dansant, Made Me Feel manque un peu de relief. On souligne cependant les efforts du duo, sur It’s Coming Down et Feelings notamment, qu’on se voit d’ailleurs bien écouter en guise de conclusion d’une belle soirée festive. Le disque est toutefois gâché par le morceau Dutch. On ne sait pas ce qui a pris à Fabrikate au cours de la production de ce morceau – qui reprend les pires codes de l’EDM commerciale – mais le résultat fait souffrir nos oreilles. Globalement, le groupe est peut-être tombé dans la facilité et les clichés de la musique house. Dommage.