Malgré la pandémie de COVID-19, la Terre continue de tourner. Et bien que les mesures de confinement lui donnent un certain répit, on est encore loin d’avoir sauvé la planète. Cela préoccupe grandement les artistes, qui sont plusieurs à en faire état dans leurs créations. Fictions, documentaires, livres, balados, chansons… Voici quelques productions culturelles à la fois éclairantes et inspirantes.
J’aime Hydro
Ceux qui n’ont pas eu la chance de voir cette populaire pièce de théâtre documentaire peuvent maintenant en visionner une captation écourtée (2 h 30 au lieu de 4 h!), l’écouter en balado ou encore la lire. On y suit le parcours de Christine Beaulieu, comédienne et citoyenne, dans sa remise en question de notre rapport à Hydro-Québec. Son enquête la mènera à rencontrer des spécialistes, des fonctionnaires et des politiciens, à visiter des barrages et à participer à des audiences publiques, entre autres. Dans tout ce processus, elle est guidée par Annabel Soutar, directrice de la compagnie Porte Parole. On assume le jeu de mots facile : le résultat est éclairant, vraiment!
La captation est offerte sur Tou.tv et le texte est publié aux éditions Atelier 10
Du génie pour la planète
Il est facile de perdre le moral quand on pense à l’état de la planète, mais il faut garder espoir. Après tout, de nombreuses innovations sont développées pour protéger l’environnement. Cette série documentaire en cinq épisodes explore des initiatives québécoises autour de cinq thèmes : l’agriculture, l’énergie renouvelable, le recyclage, les inondations et la protection des cours d’eau. Animé par l’ingénieure et «maman qui est inquiète de l’héritage qu’on laissera, en tant que société, aux prochaines générations» Suze Youance, Du génie pour la planète a pour objectif de poser un regard optimiste sur la possibilité de changer les choses.
Offert dès aujourd’hui au savoir.media
Les fleurs oubliées
«Si on n’était pas écoanxieux, on n’aurait pas fait ce film», disait André Forcier à Métro en octobre dernier. Fidèle à lui-même, le cinéaste raconte cette fable écologiste avec une grande dose de réalisme magique. Bien qu’il mette en scène le retour parmi les vivants du frère Marie-Victorin et la confection d’hydromel cosmique qui fait vomir aux couleurs de l’arc-en-ciel (ça va bien aller?), ce long métrage aborde divers enjeux climatiques, dont l’exploitation agricole des multinationales et la disparition des abeilles. Le premier rôle a même été écrit en phase avec les convictions écologistes bien connues de son interprète, Roy Dupuis.
Offert sur Illico et Vimeo
Ramaillages
Avec la crise que nous traversons, la souveraineté alimentaire est plus que jamais d’actualité, mais la réflexion sur une agriculture locale durable est amorcée depuis longtemps dans nos campagnes. La série Ramaillages, parue ce printemps, documente ce phénomène dans la péninsule gaspésienne où néo-ruraux et gens du coin s’associent pour trouver une façon plus saine de se nourrir et de vivre ensemble. Superbement filmé en noir et blanc par le réalisateur Moïse Marcoux-Chabot, Ramaillages fait aussi le portrait de gens inspirants qui font en sorte d’incarner le changement qu’ils veulent voir survenir.
Offert en intégralité sur le site de l’ONF
Mets du respect dans ton bac et La mort des étoiles
«Métal, verre, plastique, carton, papier, that’s it.» Dans leur succès surprise Mets du respect dans ton bac – créé pour une campagne de la Ville de Laval! –, Alaclair Ensemble résume avec une efficacité redoutable et un groove inégalé les règles de base du tri des matières recyclables.
Dans un registre plus sérieux, mais foncièrement lumineux, Les Sœurs Boulay abordent la crise environnementale de plein front sur leur plus récent album, le «post-apocalyptique» (c’est Mélanie Boulay qui le dit!) La mort des étoiles. Le refrain de la première chanson donne le ton: «Que restera-t-il de nous après nous?» Les musiciennes s’adressent aussi aux générations qui les ont précédés: «Vous étiez jeunes avant nous, votre feu a tout brûlé.»
Environnement: les années optimistes
Difficile de garder le sourire lorsqu’on s’intéresse de près à l’actualité environnementale. C’est pourtant l’effet qu’arrive à faire le livre de David Boyd. L’avocat y recense les bons coups réalisés au cours des dernières décennies, qui sont plus nombreux qu’on le pense. On y apprend entre autres que les baleines font un retour en force dans le Pacifique, que la production électrique éolienne a été multipliée par 70 lors des 20 dernières années ou que la couche d’ozone a été sauvé ici-même, grâce au Protocole de Montréal. À mettre sur sa table de chevet pour contrebalancer le flot de mauvaises nouvelles.
Aux éditions Multimondes
3,7 planètes
3,7, c’est le nombre de planètes qu’il faudrait pour combler tous les besoins énergétiques si tous les Terriens vivaient comme François Bellefeuille. Devant ce dur constat, l’humoriste s’est lancé un double défi: faire rire tout en sensibilisant le public à l’urgence climatique. Mais comment peut-on faire des blagues sur un sujet aussi sérieux? C’est ce que le sympathique chevelu tente de découvrir dans ce balado en 11 épisodes qui le suit dans la préparation d’un numéro sur l’environnement à la fois éclairant et hilarant.
Offert sur l’application Radio-Canada OHdio
Une femme en guerre
Une femme en guerre met en scène une héroïne scandinave qui se bat pour un environnement sain. Greta Thunberg? Non, Halla (Halldóra Geirharðsdóttir), héroïne de la comédie du réalisateur Benedikt Erlingsson. À presque 50 ans, elle mène seule une lutte implacable contre les alumineries qui risquent de défigurer les superbes paysages islandais jusqu’au jour où elle apprend que sa demande d’adoption a été acceptée et qu’elle deviendra mère…À la fois décalée et hyper pertinente, Une femme en guerre fait rire tout en donnant espoir aux défenseurs de notre planète.
Offert sur Itunes