La nouvelle série originale de Séries Plus Le Phoenix, mettant en scène Josée Deschênes et Guylaine Tremblay, nous transporte dans un road-trip en Winnebago rempli de rebondissements.
Louise Lussier est une personne très colorée. «J’arrête de fumer toutes les trois semaines, je garde pas une job plus d’un an pis je change les meubles de place toutes les pleines lunes», lance-t-elle dans un épisode.
«Loulou», interprétée par Guylaine Tremblay, décide de tout plaquer pour un road-trip en Winnebago avec comme point d’arrivée la Baie-James. Plusieurs années après le décès de son mari, interprété par Marc Messier, elle décide d’aller répandre ses cendres du haut d’un barrage.
Elle embarque dans cette aventure Murielle Prud’homme, sa meilleure amie depuis une cinquantaine d’années, carriériste et pragmatique. Si le plan initial est assez limpide, le périple à bord de l’immense véhicule motorisé s’annonce rocambolesque.
Un vrai road-trip au Québec
Au fil des six épisodes de la série, les deux amies parcourent le Québec à bord d’un Winnebago long de 38 pieds. Les scènes se déroulant dans le véhicule motorisé ont été tournées dans un studio. Mais tout le reste a été tourné dans les lieux où vont les protagonistes.
«On a vraiment fait le trajet avec l’équipe au complet, un vrai road movie avec l’équipe […] d’un quarantaine de personnes», souligne le réalisateur Francis Leclerc.
«Il y a des plus-values dans toute la série parce qu’on n’est pas à Montréal avec des effets spéciaux […] il y a notre Québec qui est là pour de vrai.» – Francis Leclerc, réalisateur
Sur les 40 jours de tournage, 30 se sont faits en dehors de Montréal. De la métropole, à Havre-Saint-Pierre en passant par Chicoutimi.
«Je n’avais jamais vécu un tournage pour une série télé où tu peux partir loin à l’extérieur», dit la comédienne Guylaine Tremblay qui semble avoir adoré l’expérience.
«On était vraiment ensemble dans une bulle» ajoute-t-elle.
D’ailleurs pour ceux qui ont l’envie de faire un road-trip au Québec, le Winnbago de la série, nommé Le Phoenix, est en vente sur la plateforme Kijiji.
Une amitié à l’écran, mais pas que…
Louise et Murielle, c’est une amitié forte qui dure depuis cinq décennies. «C’est une espèce de couple qui se complète l’une l’autre. L’espèce de fantaisie et de désorganisation de Louise aide quelque part Murielle à être moins rigide», explique Guylaine Tremblay.
À l’écran, la complicité entre Louise et Murielle est assez indéniable. Mais c’est aussi grâce aux liens entre les actrices
«C’est des meilleures amies au monde ces filles-là», dit Francis Leclerc, en parlant des comédiennes.
Si Guylaine Tremblay et Josée Deschênes ne sont pas amies depuis 50 ans comme dans la série, elles entretiennent des liens forts depuis qu’elles étaient ensemble au Conservatoire de Québec. Tout comme l’acteur Benoit Gouin qui campe le mari de Murielle.
«Ils ont eu une photo où ils sont ensemble où ils ont 19, 20 et 21 ans. Ils se connaissent tellement. C’est des amis et ça parait à l’écran», raconte le réalisateur.
Ce dernier souligne le défi de les faire «arrêter de se parler tout le temps» et de «doser leur énergie» sur le tournage.
«C’est la première fois qu’on [rejouait] ensemble depuis des années, des années. Je renouais enfin avec mon amie sur la scène», confie Guylaine Tremblay en marge d’une projection pour les médias.
Cette série «c’est une histoire d’amitié et c’est ce qu’on a vécu pendant le tournage», souligne l’actrice Josée Deschênes.
Ode à la lenteur
Julie Roussel et Anthony Ferro, auteurs de la série, indique que la série se tiendra seulement en six épisodes.
«L’essence d’un vrai road-trip, c’est que tu pars et que tu reviens transformé», indique Julie Roussel, qui fait aussi partie de la distribution.
Difficile donc de continuer à faire vivre les personnages après cette aventure qui va les transformer.
«Le format de six épisodes pour moi c’est quelque chose de super créatif, […] c’est comme un film de six heures», déclare le réalisateur que l’on connait aussi pour l’adaptation de Pieds nus dans l’aube au cinéma.
Il confie trouver qu’«en télé, on va trop vite».
«On a peur que le spectateur s’ennuie, c’est une maladie on dirait.» – Francis Leclerc, réalisateur
Celui qui a réalisé Les Beaux Malaises avec Martin Matte trouve que le rythme lent de sa nouvelle série est intéressant. «C’est quand même une série lente et je trouve que ça donne beaucoup de place aux comédiens», ajoute-t-il.
Tous les mercredis à 21h dès le 2 septembre à Séries Plus