Culture

Les jeunes loups s’en vont sans mordre

Lundi, Les jeunes loups de Réjean Tremblay ont quitté les ondes à la fin d’une première saison tumultueuse, c’est le cas de le dire.

Consommé par une très vaste partie de l’auditoire, la série a tout de même été l’objet d’une multitude de moqueries sur les réseaux sociaux, accentuant généreusement le clivage générationnel de l’auditoire québécois.

En bref, Tremblay a appris les rouages de la télévision au cours des années 1980 et depuis, il n’a pas actualisé son style d’un iota. Ce qui passait inaperçu il y a trente ans n’est plus pardonnable en 2014, à l’ère de l’information immédiate, des enregistrements numériques et de la diffusion massive sur internet.

La paresse narrative sera exposée, voire même multipliée, dès la diffusion d’une émission.

On ne sait pas si c’est par indifférence ou par insouciance, mais Tremblay n’a pas senti bon d’épicer son scénario d’une bonne couche de nuance afin de lui offrir une vraisemblance qui, pourtant, s’imposait de par son sujet.

Je vais donc me tenir loin des histoires de famille entre les Tremblay, père et fille, et me concentrer plutôt sur le produit à l’écran. L’histoire des jeunes loups, ou du moins, le tissu entourant les nombreux trous exposés après la bête conclusion de lundi, champagne en prime.

(Si vous n’avez pas visionné la série, je risque de vous gâchez quelques punchs de l’histoire.)

Ça, c’est juste les grandes lignes. Il y a aussi toutes les petites intrigues tournant autour d’histoires de fesses qui tiennent à peine la route.

Le plus triste, après cette première saison approximative, c’est qu’il y aura une suite et que le squelette de celle-ci est, dit-on, pas mal déjà écrit. C’est donc dire que les changements seront marginaux, au mieux.

Permettez moi de ne pas retenir mon souffle pour la suite des choses.

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