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Culture

M.I.A. @ Métropolis

M.I.A. est décidément l’une des artistes les plus pertinentes de sa génération. Une artiste dans le vrai sens du terme. Peu importe si on fait de la pop, du métal, des sculptures ou de la peinture, on ne devrait jamais avoir peur de prendre des risques. Après 10 ans de carrière, M.I.A. est encore quelqu’un qui défie et surprend ses auditeurs.

Je crois sincèrement que se remettre en question et tester ses limites doivent être au cœur du processus créatif. Qu’on ait une grosse équipe derrière soi, comme en cinéma ou en musique, ou qu’on soit seul dans son atelier. Bien sûr, ça devient plus complexe de se réinventer quand on devient une business. Ce n’est plus juste de soi dont il est question. À un certain point, il peut y avoir des centaines de personnes qui dépendent de notre travail. À ce stade-là dans une carrière, ça devient évidemment plus difficile de se remettre en question et d’oser. Quand les gens veulent continuer à faire de l’argent et qu’une recette marche, la dernière chose qu’ils veulent, c’est le changement. Les gens ont peur. C’est pourquoi j’ai toujours dit qu’argent et artistes vont difficilement de pair.

Il est fort probable que M.I.A. ait fait plusieurs compromis dans sa carrière. Fort probable que plusieurs décisions aient été dictées par la business plus que par une vision artistique pure. C’est normal quand on devient aussi gros. Par contre, j’ai vraiment l’impression que, avec tous ses coups de gueule et ses changements de direction, M.I.A. est l’une des artistes pop qui ont le plus osé défier et provoquer leur auditoire… dans un contexte pop bien sûr.

Certaines mauvaises langues diront que ça aide d’avoir été fiancée à un membre de la famille Bronfman, célèbre famille milliardaire américaine, mais donnons-lui quand même le bénéfice du doute. Rien qui existe en ce moment ne sonne comme son quatrième et plus récent album Matangi. M.I.A. se lance dans toutes les directions avec des hymnes comme Bad Girls, des coups de pelle comme Bring the Noize et des comptines comme Come Walk with Me. Elle s’affirme sans contredit comme l’une des grandes artistes de sa génération.

59, rue Sainte-Catherine Est

Je découvre à l’instant le musicien Connan Mockasin. Présentement, j’en suis à mon quatrième videoclip en lisant son wikipedia. C’est qu’une amie m’a invité à son spectacle au Cabaret du Mile-End ce dimanche. Avant de dire oui et me faire chier pendant deux heures, j’aime mieux faire mes recherches. Connan n’est pas un petit nouveau. Présent sur la scène depuis 2004, il a six albums à son actif et a tourné avec Radiohead et Charlotte Gainsbourg. Originaire de la Nouvelle-Zélande, le gars semble être tout un numéro, comme dirait mon père. Une tête à mi-chemin entre Andy Warhol et Julian Assange. Wikipedia décrit sa musique comme de la pop psychédélique. C’est effectivement très drogue comme univers. Le genre de musique dont on ne sait jamais à quoi s’attendre. De très pop avec refrain accrocheur, on passe à une pièce instrumentale de 10 minutes qui sonne exactement comme la trame sonore du film de ta vie… si ta vie se résumait à être poursuivi pour l’éternité par Michael Myers (#halloween). Fort probable que le LSD sera gratuit à l’entré du cabaret ce dimanche. Bien hâte de voir ce que ça donne en spectacle du Connan Mockasin.

5240, avenue du Parc

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