Les festivaliers qui assisteront, ce soir à Fantasia, à la deuxième représentation de Faults, premier long métrage du réalisateur texan Riley Stearns, seront projetés dans un huis clos chaotique.
La prémisse a de quoi faire saliver. Un expert de la manipulation psychologique en fin de carrière, le pitoyable Ansel Roth, se voit contraint, pour rembourser ses dettes, de kidnapper Claire, une adepte de la secte Faults, afin de la «déprogrammer».
En résulte une sorte de confrontation déjantée, à ranger quelque part entre le drame psychologique, voire paranormal, et la comédie noire.
La dynamique imprévisible qui s’installe entre le spécialiste déchu – incarné avec tout ce qu’il faut de malaise par Leland Orser – et Claire – jouée par une troublante Mary Elizabeth Winstead (Scott Pilgrim vs The World, Death Proof) – suffit à donner à ce film sans artifices une tension qui captive pendant près de 90 minutes.
Qui plus est, Stearns s’attaque au sujet des sectes sans a priori ou jugement de valeur. Son écriture habile, sinueuse, opère de continuels renversements de perspective, laissant le public en constante interrogation. Qui, des deux protagonistes, contrôle réellement le cours de son existence? Qui obéit vraiment à une puissance malveillante?
Un film de genre efficace et intelligent.
Faults
Jeudi soir à 19h15
Salle J.A. De Sève de l’Université Concordia