Culture

Gala Artis: le public fond pour Guylaine Tremblay et Martin Matte

Guylaine Tremblay a été élue Personnalité de l’année pour la neuvième fois de sa fructueuse carrière, tandis que Martin Matte a obtenu cet insigne honneur pour la toute première, lors d’un 31e Gala Artis fait de retours attendus et de nouveautés.

C’est avec un «C’est trop pour moi!», clin d’œil à une fameuse réplique de sa série devenue culte en trois saisons que Martin Matte a accueilli l’annonce de sa victoire. Visiblement super étonné, l’humoriste a clamé que ce trophée était fait pour «les gentils». Lire : les «pas comme lui». Pour preuve, il s’est souvenu de cette dame qui, le matin même, l’avait accosté pour lui dire qu’elle trouvait qu’il était «un génie!» et qu’elle adorait son émission. «La seule chose à laquelle j’ai pensé, c’est : “Ostie que c’est laid, ses mèches!”»

Le maître des malaises a ensuite dédié son prix à son oncle malade, suivant des traitements à l’hôpital. Évidemment, il n’y avait ni hôpital, ni traitements, ni oncle. «Mais je voulais faire comme Guylaine», a-t-il lancé avec un sourire faussement contrit.

Car, oui, fidèle à elle-même, la chouchoute Guylaine Tremblay a prononcé un discours beau et émouvant. Quoique marqué par une petite gaffe rigolote. «Merci beaucoup! Je voudrais tellement être Charlotte Boisjoli, pis chanter et danser, me semble que ça ferait du bien!» a-t-elle dit en faisant référence à, bien sûr, Brigitte Boisjoli, qui avait offert un numéro plein de paillettes plus tôt dans la soirée. «C’est Brigitte! Pas Charlotte!» l’a corrigée la foule en rigolant. «Une autre aventure ridicule de ma vie!» a alors chantonné l’actrice consacrée, qui a ensuite salué Rita Lafontaine et promis au public qu’elle continuerait à l’aimer toujours.

Si on rembobine et qu’on revient au début de la soirée, on notera que le gala s’est ouvert sur une traditionnelle vidéo à effets spéciaux explosifs des Satiriques. Puis, Guy Jodoin est apparu sur scène avec son nœud papillon «qui allume» pour célébrer par une série d’exemples le chiffre chanceux du jour, à savoir le 31, mis à l’honneur par cette 31e édition. Parce que, en effet, a-t-il voulu démontrer, 31, c’est mieux que 30. «Chez le Canadien, qui porte le 31?» «Carey Price!» a crié le public. «Et qui porte le 30?» «Personne!» «Et le 30 décembre, on fait quoi? On attend le 31.»

Parlant de fête, Jodoin a également annoncé une prestation de Sophie Grégoire Trudeau, (d’emblée, le souvenir de son «mm, mm, mm» s’est fait entendre dans notre tête). Puis, «réalisant» que la «première dame» était absente, le maître de cérémonie a noté que ce petit imprévu était «un peu malaisant… quoique pas autant que si elle avait chanté».

«Pénélope qui anime Pénélope, Ricardo qui anime Ricardo, Marina qui anime Marina, Mario Dumont qui anime Mario Dumont, Denis Lévesque qui anime Denis Lévesque… Coup don’, le gars qui trouve ces titres-là, y’é-tu payé?» – Guy Jodoin, animateur

Il a également lancé un gag qui a sûrement fait dire ouch à plusieurs, soit que «PKP disait viser la séparation, et c’est fait», tandis que la caméra montrait en gros plan Julie Snyder.
Mais si les vedettes l’étaient, justement, en vedette, le public était lui aussi célébré dans cette glamoureuse soirée. Et c’est en s’adressant à des représentants de ce dernier, installés au balcon du Théâtre Maisonneuve, que Guy Jodoin a officiellement ouvert le party : «Sans vous, y’en aurait pas de gala Artis! On n’en aurait pas, de job!»

Sur ces dires, deux talentueuses comédiennes, «orphelines de leurs émissions respectives», soit Anne-Marie Cadieux pour Yamaska et Anne Dorval pour Les Parent, ont remis un trophée (son 9e en carrière, rapidement suivi d’un 10e) à la tornade Éric Salvail. «Mon Dieu, ça commence don’ ben raide, ce gala-là! Vous ne pouvez pas savoir l’effet que vous me faites, merci au public!» a lancé celui qui a confié «ne pas avoir eu de plan B dans la vie» et avoir toujours rêvé d’être animateur.

Parlant d’animateurs, Julie Snyder et Guy A Lepage ont remis un trophée à deux. Prétexte pour que ce dernier lance une invitation à cette dernière pour la dernière, oui, de Tout le monde en parle, qui aura lieu la semaine prochaine. Julie a dit «bien sûr»… à condition de gagner un trophée Artis. «T’es aussi bien de dire non tout de suite», a rétorqué Guy A, baveux.

Côté comédie, on a vu remonter sur scène le couple le plus drôle de la télé, formé de «Martin et Julie». La toujours pertinente et juste Julie (Le Breton donc) a ainsi offert un beau discours sur l’importance de l’éducation, notant «le contexte extrêmement dur et asphyxié des écoles aujourd’hui» et le rôle primordial qu’elles jouent dans la création d’«étincelles chez les artistes de demain» et la formation de «citoyens responsables, sensibles et confiants».

Son pendant masculin des Beaux malaises, Martin (Matte), a continué de faire honneur à sa réputation d’as des remerciements. Il a en effet raconté s’être dit, en songeant au costard qu’il allait porter au gala : «Mets ton bel habit noir que t’as mis juste une fois et donne l’argent que tu aurais dépensé pour un nouveau costume à un organisme de charité. (Pause pour l’effet.) Je ne l’ai pas fait. Mais juste d’y penser, je me suis senti une bonne personne!»

MM a aussi noté que «beaucoup d’artistes remercient leurs parents quand ils gagnent. Moi, mon père est mort, et ma mère, que ce soit l’écriture ou la production de la série, elle a rien fait dedans, alors pff.»

Sinon, la soirée a été l’occasion de plusieurs «premières fois». Parmi elles, on soulignera la victoire de Marianne Fortier, héroïne de Pour Sarah, qui a remporté une première nomination, et un premier prix pour sa prestation. Au générique de cette même série, Sylvain Marcel, qu’on peut aussi voir dans le thriller Mensonges, a également récolté son Artis numéro un. Le sympathique acteur à la barbiche a salué sa maman, qui l’avait accompagné à la cérémonie. «Elle veut des photos des artistes!»

Ensuite, Sarah-Jeanne Labrosse a été encensée pour sa participation aux émissions pour ados L’appart du 5e et Le chalet. «La jeunesse est une période où de toutes petites choses peuvent prendre de grosses proportions, a-t-elle observé. C’est donc important que nos séries restent variées, égalitaires, sans stéréotypes. La jeunesse est belle, elle est extraordinaire. Merci les jeunes, je vous trippe dessus!»

Enfin, dans un segment musical, Davide Martello. mieux connu sous le nom de «pianiste de la paix» (depuis qu’il s’est pointé avec son piano, à vélo, au Bataclan, le lendemain des attentats du 13 novembre à Paris) a joué Imagine, accompagné par Stéphanie St-Jean, la gagnante de La Voix. Tout au long de la pièce, des images des moments ayant marqué l’actualité de l’année, comme l’arrivée des réfugiés syriens et le décès de Jean Lapierre, ont défilé. Moment émouvant.

 

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