Xavier Dolan a remporté le Grand Prix du jury pour son film Juste la fin du monde, dimanche au Festival de Cannes.
Il s’agit de la deuxième récompense la plus prestigieuse du palmarès de cette 69e édition.
Le Canadien Donald Sutherland était l’un des deux membres du jury choisis pour remettre le prix au réalisateur québécois.
Xavier Dolan a été en course jusqu’à la fin pour la Palme d’or, qui a finalement été décernée à I, Daniel Blake, de Ken Loach. Le Britannique avait déjà gagné en 2006.
Le réalisateur âgé de 27 ans avait obtenu le Prix du jury il y a deux ans pour Mommy.
«Merci au jury d’avoir ressenti l’émotion du film. Il n’est pas toujours facile de partager ses émotions avec les autres», a déclaré sur scène un Dolan à la voix tremblante et au bord des larmes.
«Plus je grandis, plus je réalise qu’il est difficile d’être compris, et plus je me comprends», a-t-il poursuivi, alors que Juste la fin du monde avait suscité des réactions opposées plus tôt cette semaine, entre applaudissements et huées.
«Je comprends qu’il faut faire des films qui nous ressemblent», a ajouté Dolan, qui avait déclaré jeudi que c’était son meilleur long métrage.
Le cinéaste a par ailleurs rendu hommage au costumier québécois François Barbeau, décédé en janvier dernier à l’âge de 80 ans.
Applaudi chaleureusement par le public du Palais des festivals dimanche, le cinéaste québécois a conclu son discours en promettant de tourner «toute [s]a vie des films qui seront aimés ou non» et en reprenant une citation d’Anatole France: «Je préfère la folie des passions à la sagesse de l’indifférence.»
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— CANAL+ Cinéma (@CanalplusCinema) May 22, 2016
Samedi, il avait remporté le Prix œcuménique, remis chaque année par un jury indépendant à un film de la compétition, des oeuvres «aux qualités humaines qui touchent à la dimension spirituelle».
Juste la fin du monde est basé sur la pièce de théâtre du même nom du Français Jean-Luc Lagarce. L’adaptation de Dolan met en scène les acteurs français Gaspard Ulliel, Marion Cotillard, Léa Seydoux, Vincent Cassel et Nathalie Baye. Le film, en salle le 21 septembre prochain, est centré sur un jeune auteur qui revient dans son village de naissance, après une décennie d’absence, pour annoncer sa mort imminente.