Arts et spectacles

Le Plateau raconté par des artistes… sous nos pieds

De courts textes signés Elkahna Talbi, Caroline Dawson, Martin Léon, Ivy, André Crapentier et Léa Stréliski se déploient tel un parchemin sur l’avenue du Mont-Royal.

Les passant.e.s de l’avenue du Mont-Royal peuvent découvrir sous leurs pieds 150 courts textes et poèmes relatant le passé du Plateau-Mont-Royal, qui défilent sur un parchemin de 2,5 kilomètres peint au sol.

La comédienne et autrice Elkahna Talbi (alias Queen Ka), l’écrivaine Caroline Dawson, l’auteur-compositeur-interprète Martin Léon, le slameur Ivy, le romancier André Carpentier ainsi que la chroniqueuse Léa Stréliski racontent, dans leurs propres mots et leur propre style, l’essence de 30 faits historiques.

Depuis trois semaines, l’artiste calligraphe Romain Boz s’affaire minutieusement à retranscrire les textes des six artistes au sol. L’œuvre, qui débute près de la rue Fullum, sera achevée d’ici deux semaines, indique un communiqué.

Qu’est-ce que ces artistes ont à dire au sujet, par exemple, de l’aréna Mont-Royal, qui a accueilli le Club de hockey canadien de 1920 à 1926, ou des ruisseaux du Plateau qui, prenant leur source sur le mont Royal, traversaient l’avenue près de Saint-Hubert et d’Henri-Julien? Ou de la quincaillerie de quartier, de la Pharmacie Beaudoin, de la Tannerie des Bélair, entre autres?

« C’est tout petit, vingt-trois places à peine. Mais tout le monde le sait, c’est à l’étroit que l’on fait les plus belles rencontres », écrit l’autrice de Là où je me terre, Caroline Dawson, à propos de la Binerie Mont-Royal, emblématique casse-croûte faisant partie intégrante du roman Le Matou d’Yves Beauchemin. 

« Ton poème Godin / 327 caractères de vérité / mes parents immigrants / 327 caractères de poésie / un tango en écho dans l’thorax / me dire ok j’ai ma place / mon cœur battant / au cœur de la tienne », peut-on lire sous la plume de l’autrice de Pomme grenade, Elkahna Talbi, au sujet de la place Gérald-Godin.

André Carpentier écrit pour sa part à propos de l’ancien tramway: « Restent imprégnés dans mon souvenir, l’odeur de rotin mouillé des tramways, leurs grincements aux croisements, leur timbre, leur roulis permanent. »

Le projet a été réalisé en collaboration avec l’architecte et designer urbain Jean Beaudoin, Gabriel Deschambault, de la Société d’histoire du Plateau, et de l’historienne Myriam Wojcik.

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