Environnement

Les grèves pour le climat reviennent dans les écoles de Montréal

Un manifestant tient une pancarte disant «j'ai chaud câliss» pendant une grève pour le climat.

Le mouvement de grève pour le climat reprend peu à peu de la vigueur parmi les élèves du secondaire à Montréal, après deux années de silence presque total à cause de la pandémie.

Le collectif «Pour le futur Montréal» se rassemblera devant l’hôtel de ville de Montréal à 13h30, vendredi. Inspiré par Greta Thunberg, ce collectif organisait auparavant des grèves d’élèves les vendredis. Mais depuis la COVID-19, le mouvement a faibli. Cette période est terminée, et les grévistes sont de retour.

La jeune Yuna Godefroid a largement participé à relancer les choses. Cette élève de 13 ans a décidé d’amorcer des grèves pour le climat tous les vendredis depuis novembre 2021, avec le mouvement qu’elle a crée, «étudiants en grève».

«Depuis toujours, ça me tient à cœur [la cause environnementale]. Je trouve bête de pourrir notre environnement. On est sur une planète, on habite cette planète et on la détruit nous-mêmes. J’ai toujours fait des petites actions, et au secondaire ça m’a tentée de faire plus et de créer mon propre mouvement», explique Yuna Godefroid en entrevue avec Métro.

De plus en plus d’élèves attendus

Jusqu’ici, son projet a rassemblé quelques dizaines d’élèves tout au plus. Mais son jeune mouvement s’est ensuite uni avec «Pour le futur Montréal». Le 11 février, un rassemblement commun aurait réuni plus d’une cinquantaine d’élèves de tout horizon à l’hôtel de ville. «Je ne m’attendais vraiment pas à ce qu’il y ait autant de monde», mentionne Yuna.

«C’est sûr que les rassemblements étaient compliqués car on voulait respecter les consignes sanitaires. Comme une grande partie de notre message, c’est “écouter la science sur les changements climatiques”, on voulait écouter la science sur la COVID-19. La semaine dernière c’était notre premier événement depuis le 24 septembre», précise pour sa part Shirley Barnea, la co-porte-parole de «Pour le futur Montréal».

Les revendications concernent une quête de justice climatique et davantage d’actions concrètes de la part des gouvernants. Les trois prochaines manifestations serviront à dénoncer le projet d’exploitation gazière et pétrolière de Bay du Nord, dans la province de Terre-Neuve-et-Labrador. «Un projet qui souhaite extraire entre 300 millions et 1 milliard de barils de pétrole en haute mer, au large de Terre-Neuve», dénonce l’organisme.

Une marche est prévue de l’hôtel de ville jusqu’aux bureaux du ministre de l’Environnement et du Changement climatique du Canada, Steven Guilbeault. «On veut lui lancer le message qu’il ne doit pas accepter ce projet», explique Shirley Barnea.

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