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Nos forêts urbaines sont-elles en bonne santé?

cc Arild

Purification et rafraîchissement de l’air, habitat pour la biodiversité, gestion des eaux de pluie et de ruissellement, maintien de la qualité et de la structure du sol, santé physique, bien-être psychologique, valeur foncière; on connaît les bienfaits qu’apportent les arbres urbains.

Mais comment peut-on s’assurer que l’ensemble des arbres et boisés qui poussent en ville sont en bonne santé… Et le demeurent?

Le 22 janvier dernier, dans le cadre de la saison 2019 de ses cafés de vulgarisation scientifique, le bureau québécois du WWF-Canada recevait des expert.e.s de la région: Charles Bergeron, du Conseil régional de l’environnement de Montréal, et Véronique Parent-Lacharité de la Société de verdissement du Montréal métropolitain (Soverdi).

Au programme: discussion sur la santé de la forêt urbaine montréalaise et sur les moyens pour augmenter la diversité et la résilience des arbres urbains.

Les arbres montréalais
Selon la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), il y aurait 8 069 hectares de forêt urbaine sur le territoire de la Ville de Montréal, ce qui représente un indice de canopée de 22,2%.

La métropole se classe donc au 6e rang de l’indice virtuel de « verdure » de Treepedia, un outil élaboré par le Massachusetts Institute of Technology (MIT).

Mais qu’en est-il de la santé des arbres?

«En ville, les pressions sont très nombreuses. Il y très peu de sols disponibles, de la sécheresse l’été et des sels de déglaçage l’hiver», explique Sophie Paradis, directrice du WWF-Canada au Québec. «Avec le temps, certaines espèces plus résistantes ont ainsi été privilégiées.»

S’il y a 322 espèces différentes d’arbres à Montréal, les frênes et les érables occupent respectivement 21% et 41% de la forêt urbaine. Cette faible diversité peut poser un risque élevé en cas d’épidémie.

L’hécatombe causée par l’agrile du frêne
D’origine asiatique, ce coléoptère importé en Amérique du Nord par accident en 2002 a provoqué la mort de plus de 15 000 frênes montréalais depuis 2011. Aujourd’hui, un arbre sur cinq est donc à risque.

La solution? Augmenter la diversité
«Pour qu’une forêt urbaine soit résiliente, il faut qu’elle soit capable de s’adapter aux pressions et aux changements actuels et futurs. Pour y parvenir, il est important d’avoir davantage de diversité spécifique en augmentant le nombre d’espèces, et plus de diversité fonctionnelle en choisissant des espèces qui ont des tolérances diverses et qui sont adaptées à différentes conditions», ajoute Sophie Paradis.  

De son côté, la CMM a mis en œuvre le Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD), un plan d’action qui agit sur les éléments influençant la structuration de l’urbanisation de la région métropolitaine, soit l’aménagement, le transport et l’environnement.

L’un de ses objectifs est de protéger 17% du territoire du Grand Montréal.

Travailler ensemble
Grâce aux diverses organisations nationales et locales, aux groupes communautaires et citoyens, il est possible de travailler  ensemble, autant avec les résident.e.s qu’avec les secteurs industriel, commercial et institutionnel. «Toutes et tous ensemble, nous pouvons améliorer la résilience écologique de la ville et restaurer la biodiversité qui améliorera la qualité de vie des citoyens», conclut Sophie Paradis.

La section Infrastructures vertes, habitats et connectivité de la plateforme Biopolis, un projet du WWF-Canada, présente plusieurs initiatives déployées à Montréal pour protéger et valoriser les espaces verts urbains et les milieux naturels en ville.

Pour tout savoir sur la biodiversité et les activités du WWF-Canada, inscrivez-vous à l‘infolettre de Biopolis.

Réservez gratuitement dès maintenant votre place pour assister à aux prochains cafés WWF.

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