Tendance phare de la dernière décennie en matière de coupes de cheveux «pour hommes», le fade semble être en voie de disparition. En fait, il est plutôt en train de se transformer.
Le fade – un mot anglais qui signifie «disparaître» ou «pâlir» –, c’est cette coupe où les cheveux sont rasés sur les côtés et à l’arrière afin d’être plus courts en bas qu’en haut, créant une démarcation entre les deux zones. Il se décline en plusieurs versions, toutes avec des dénominations moins francophones les unes que les autres (déso!): le low fade, le high fade ou encore le skin fade.
Peu importe la déclinaison choisie, un constat s’impose: le fade n’est plus la destination, mais plutôt le chemin pour arriver à différents looks. Comme le buzzcut ou le mulet, qui connaissent présentement leurs heures de gloire.
Au naturel
«Dans les nouvelles tendances, on retrouve beaucoup de volume, de textures et de cheveux bouclés», explique Ophélia Nagar, la propriétaire des salons de barbier Menz Club, qui lanceront justement de nouveaux produits coiffants cet automne pour répondre davantage à cette mode. Eh oui, elle a aussi participé à OD Afrique du Sud!
Dans ses belles années, le fade pouvait être porté avec beaucoup de longueur sur le dessus de la tête, comme c’était le cas avec l’undercut. De nos jours, on opte plutôt pour un look naturel, avec les côtés du crâne qui présentent un peu plus de volume et d’épaisseur pour être mieux jumelés avec le dessus, où on va pouvoir travailler le cheveu afin de lui donner de la texture. On parle alors davantage d’un rasage graduel, qui est plus subtil qu’auparavant.
«La mode est au naturel et au mouvement plutôt qu’à l’effet super coiffé. Le fade ne fait donc pas partie des tendances actuelles, mais on l’utilise pour des coupes. Par exemple, un crop top, donc une coupe avec les cheveux frisés sur le dessus, peut être jumelé avec un fade, selon la morphologie du client.» – Ophélia Nagar
Une question de visage
La barbière l’a dit: il faut adapter la coupe au visage de chacun. Si 90% des hommes qui passaient dans ses salons en ressortaient avec un fade il y a quelques années, ce n’est plus le cas de nos jours. Comme il y a de plus en plus de coupes diversifiées pour les hommes, les possibilités pour les adapter selon le profil, le style et le visage se multiplient.
C’est donc la forme du faciès qui devrait guider, au moins en partie, le type de fade ou de rasage graduel à choisir. «Beaucoup vont opter pour le graduel, qui est comme un fade, mais un peu plus long et en gardant un angle sur les côtés, explique Ophélia Nagar. Ça fait très clean sur tout le pourtour des oreilles et la nuque, l’effet est beaucoup plus naturel et on s’adapte mieux à la morphologie du client.»
C’est qu’un fade qui laisse les côtés dégarnis n’est pas passe-partout. Les personnes au visage plus étroit, par exemple, seront bien souvent plus avantagées par un rasage graduel, qui laissera davantage de longueurs.
La bonne nouvelle, c’est que si vous venez de réaliser que vous êtes officiellement out, votre coupe devrait être facilement rattrapable dans les mains d’un.e professionnel.le.