Votre enfant refuse d’avaler autre chose que des pâtes blanches sans sauce? Les quelques conseils de Mylène Duplessis Brochu, nutritionniste pour l’organisme OLO, pourraient vous aider à réveiller le gourmet en lui.
Servir le même repas à tous
Dès l’âge d’un an, bébé devrait manger la même chose que ses parents. Lorsque le plat au menu est trop épicé ou trop salé, essayez de lui en donner quelques petites bouchées. Si vous mangez une poutine, vous pouvez lui donner quelques frites et du fromage. «Si on lui offre toujours des choix différents, l’enfant pensera qu’il peut manger ce qu’il veut», prévient-elle.
Respecter la sensation de satiété
On pourrait dire que les parents doivent s’assurer de la qualité. Les enfants, eux, peuvent décider de la quantité de nourriture qu’ils ingèrent. Advenant le cas où l’enfant refuserait de manger son plat principal, il aurait tout de même droit à son dessert. «On ne lui en sert cependant qu’une seule portion. S’il a encore faim, on lui propose de nouveau son plat principal. S’il refuse toujours de le manger, on lui rappelle qu’il devra alors patienter jusqu’à la prochaine collation.»
Faire des combinaisons ingénieuses
Junior déteste le brocoli mais raffole du fromage? Proposez-lui un gratin mettant en vedette le fameux légume vert! «L’idée, c’est de combiner un aliment moins apprécié avec une valeur sûre. Pour l’enfant, ce sera beaucoup plus invitant», note la nutritionniste. Mais attention: combiner ne veut pas dire camoufler! «En apprenant qu’il a mangé à son insu quelque chose qu’il déteste, notre enfant peut perdre confiance en nous et devenir encore moins coopératif à l’heure des repas», ajoute la nutritionniste.
Encouragez-le, mais ne le forcez pas
Les pressions et le chantage sont des tactiques qui peuvent être payantes à court terme mais qui sont nocives à long terme, car elles peuvent provoquer des aversions alimentaires et même détourner l’enfant de sa sensation de satiété. «Pour encourager l’enfant à goûter aux aliments, on peut lui demander de nous les décrire en utilisant ses cinq sens. Le faire participer à la préparation du repas est aussi une bonne façon de l’intéresser un peu plus au contenu de son assiette.»
Être patient
Comme le rappelle Mylène Duplessis Brochu, il faut compter jusqu’à 15 expositions à un aliment pour qu’un enfant s’y habitue. «Par ailleurs, pour les petits de moins de cinq ans, un aliment présenté différemment est considéré comme un nouvel aliment. Ainsi, il est possible que les amateurs de carottes en rondelles lèvent le nez lorsqu’ils verront une salade de carottes râpées pour la première fois. Malheureusement, peu de parents sont conscients de cette particularité», fait observer la nutritionniste.