Le chroniqueur gastronomique Philippe Mollé a lancé récemment son guide Le Montréal gourmand de Philippe Mollé.
Après 12 ans de dégustations et de critiques culinaires, Philippe Mollé a voulu partager avec un plus grand nombre ses différentes découvertes gastronomiques à Montréal. Le chroniqueur dévoile ainsi 110 restos, 52 épiceries fines et autres adresses et 10 recettes. Son objectif : répondre à tous les besoins, tous les portefeuilles et tous les goûts. Métro s’est entretenu avec ce fin gourmet.
Pourquoi avoir écrit un guide?
Pour répondre à la demande. Je reçois des dizaines et des dizaines de courriels par semaine de personnes qui me demandent de bonnes adresses pour des contextes précis.
C’est donc un guide pour les Montréalais?
Oui, mais aussi pour les touristes! La métropole est une destination culinaire en Amérique du Nord. On a la chance de vivre en français et d’avoir une notion de la table qui est de très bonne qualité.
Pourtant, il y a déjà des guides culinaires, le Guide Voir par exemple.
Il n’y a pas tant de guides de ce genre-là. Ce qui différencie le mien, c’est que je me sers de mon expérience d’ancien professionnel de la restauration et de celle de journaliste pour faire des comparaisons. Il est différent aussi dans la forme. Il y a des adresses d’épiceries gourmandes, et j’y ai même ajouté mes recettes coups de coeur!
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Vous parlez aussi de vos déceptions.
Oui! Il y a très peu de monde qui parle de ce qu’il n’a pas aimé. Parfois, les gens n’osent pas dire au serveur, qui vient leur demander si tout est bon, que ce n’est pas à leur goût. Alors, j’ai décidé, en tant que critique, d’indiquer aussi quand je suis déçu.
Combien de temps vous a-t-il fallu pour faire ce guide?
C’est le travail de plusieurs années, mais pour le concrétiser, ça m’a demandé une année de travail. Je suis retourné dans chaque restaurant plusieurs fois. J’ai même déclassé des restaurants juste avant l’impression parce qu’ils manquaient de constance.
Comment avez-vous classé vos restaurants?
Sur environ 3 000 restaurants à Montréal, j’en ai gardé seulement 110. Je les ai classés par type de cuisine. Les restaurants sont notés avec une, deux ou trois toques. Il y a mes coups de cœur parce qu’il y a toujours une impulsion qui me fait dire qu’il y a un petit plus.
Trois mille restaurants à Montréal, c’est énorme!
Oui, il y en a énormément. D’ailleurs, très peu de Montréalais sont fidèles à un restaurant. Ils ont toujours l’envie d’essayer quelque chose de nouveau. Les foodies aiment beaucoup jouer ce rôle-là. Malheureusement, ça cause la fermeture de certains restaurants.
S’il ne devait rester qu’un restaurant, lequel choisiriez-vous?
Le Beaver Hall. C’est une brasserie, mais je ne suis jamais déçu. Il y a de la vie. C’est la constance qui est importante pour moi dans un restaurant.