Vous ne l’avez pas rêvé, le concept «bed in a box» a fait une entrée fracassante sur le marché du matelas ces dernières années.
Ces matelas en mousse compressés dans leurs boîtes sont faciles à transporter, ce qui les rend plus écolos et pratiques à tester chez soi. Mais leur qualité est-elle au rendez-vous?
Une offre bien présente au Québec
Les distributeurs de matelas en boîte sont nombreux en Amérique du Nord et certains fabriquent leurs produits directement au Québec. C’est le cas des marques Casper, Douglas, Endy et Polysleep, une entreprise montréalaise qui fabrique ses produits avec des matériaux recyclables achetés auprès de fournisseurs québécois. Tous ces fabricants ont élaboré leurs propres modèles de matelas en mousse compactable dans une boîte d’environ 45 X 20 X 20 pouces et à un prix maximum de 700 $ pour un modèle double.
Fonctionnement
Pour mettre leurs matelas en boîte, les fabricants les placent dans des enveloppes plastiques individuelles, puis les compactent grâce à une presse industrielle qui chasse tout l’air contenu à l’intérieur de la mousse pour l’enrouler de façon très condensée. À la réception du produit commandé sur internet, le client n’a qu’à le déballer et laisser la mousse s’aérer pour reprendre sa forme naturelle. Cette étape prend entre cinq et dix minutes. Une fois «déplié», le matelas est prêt à l’usage et son aspect n’est pas différent de celui d’un matelas traditionnel.
Pratique et écolo
Outre son côté pratique, le concept du lit en boîte est une petite révolution écologique puisque son conditionnement optimisé réduit fortement les coûts et la pollution générés par le transport des matelas traditionnels.
«Nous pouvons expédier 6 de nos matelas, dans le même espace qu’un matelas traditionnel. Le fait de les compresser permet de réduire les coûts de transport et notre empreinte carbone», explique Jeremiah Curvers, fondateur de Polysleep.
Pour réduire leur impact environnemental au maximum, des fabricants comme Endy et Polysleep offrent même la livraison à vélo dans certains centres urbains, dont le centre-ville et le Plateau à Montréal.
Conception
Comme pour un lit traditionnel, l’achat d’un matelas en boîte doit se faire selon les critères de confort propres à chacun. Les matelas en mousse, vendus en boîte ou non, ont l’avantage de mieux absorber les mouvements d’un partenaire au sommeil agité que les matelas à ressorts et d’offrir une bonne ventilation.
Chaque marque en propose cependant sa variante. Le matelas Douglas, par exemple, possède une couche de mousse infusée de gel ecoLightMD censée éviter la sensation de «sable mouvant» et offrir une bonne fermeté. Les modèles hybrides de Casper, quant à eux, ont une couche de ressorts pour accroître le soutien du corps.
Quelle qu’en soit la marque, l’association des chiropraticiens du Québec recommande sur son blogue de choisir un matelas de type ferme ou semi-ferme car «un modèle trop mou risque d’occasionner trop de travail de [la] colonne vertébrale, de [la] tête et du bassin, entraînant facilement douleurs lombaires, céphalées, torticolis et autres douleurs neuro-musculo-squelettiques» alors qu’«un modèle trop dur pourrait entraîner l’apparition de points de pression désagréables, rendant le sommeil difficile».
À tester les yeux fermés
Ces conseils en tête, il est nécessaire de tester un matelas avant de l’adopter. Casper, Douglas, Endy et Polysleep proposent de tester leurs produits jusqu’à cent nuits et de les retourner gratuitement en cas d’insatisfaction. Cette période d’essai semble plus sécuritaire que les quelques minutes qu’on pourrait passer en magasin, sous le regard parfois embarrassant d’un vendeur pressé de conclure sa vente!
Comparatif des prix (hors réductions temporaires) pour un matelas double:
- Douglas : 679 $
- Casper : 695 $ (pour le modèle Essentiel premier prix)
- Endy : 700 $
- Polysleep : 595 $ (pour le modèle Origin premier prix)