Effluves de café et bruits de buse à vapeur au petit matin, arômes de vin nature et airs de jazz en soirée… Le Roseline est le nouveau café-resto-bar dont tout le monde parle!
Situé dans le Mile End, entre Saint-Joseph et Laurier, Le Roseline arbore des allures de la Belle Époque. Le propriétaire, Jean-Marc Renaud, un Finmillois enraciné depuis plusieurs générations dans le quartier, a décoré lui-même les lieux afin de mettre en avant son héritage familial.
«Je viens d’une famille de restaurateurs qui ont toujours eu des commerces dans le quartier et j’ai voulu reproduire le Montréal des années 1930, celui de mes grands-parents», explique-t-il.
Celui qui a eu une longue carrière de directeur artistique au cinéma avant de revenir à ses premières amours a réussi sa mission: grands canapés en cuir brun, fauteuils capitonnés, tapisserie et murs en brique, dorures rétro, vaisselle fleurie, bois, drapés… Tout y est pour mettre le visiteur dans l’esprit des lieux!
Dans l’assiette
Aux premiers rayons du soleil, c’est pour prendre un bon café du torréfacteur montréalais Kittel qu’on pénètre dans l’endroit, et peut-être bien pour attraper un croissant au passage! On trouve les produits de bonnes adresses sur les étalages du Roseline: le pain de la Boulangerie Guillaume, les viennoiseries de Brioche à Tête, les bagels de Fairmont…
En soirée, une carte plus élaborée s’offre à l’affamé, mais elle demeure simple et se décline selon la formule «à partager».
Derrière ses pianos, le chef Alex Collyer (Taverne sur le square, Bon Vivant) s’affaire à sortir des plats classiques et sans prétention: les œufs mimosas rehaussés d’un morceau d’oignon mariné et d’une petite cuillérée de caviar, le poisson du jour servi avec une sauce vierge ou encore la salade de choux de Bruxelles grillés recouverte d’une grosse cuillérée de graines de moutarde… La réussite des plats au Roseline réside dans la touche personnelle que le chef apporte à chacun d’eux. Côté sucré, c’est d’audace qu’il faut y aller en commandant l’omelette norvégienne flambée à la chartreuse.
Le nom Roseline a été choisi en l’honneur de la mère et de la sœur du propriétaire, qui se nomment respectivement Rose-Marie et Line.
Dans le verre
La carte des cocktails, élaborée par Nathan Fazi, est courte, mais efficace. Amermelade, Angostura, Amer Amer, Bitter, jus de citron… Les cocktails ont tous ce petit côté amer et acide qui leur confère le «oumpfff» tant recherché.
Côté vin, c’est au tour de l’acteur Martin Laroche de prendre les commandes et d’offrir à l’assoiffé des merveilles de vins nature et biologiques.
D’importations privées, principalement de la France, les vins effervescents, blancs, oxydatifs, orange, blancs de macération, rosés, cuivrés, rouges et liquoreux proposent deux options aux clients: une aventure gustative éclectique ou un sentiment de réconfort classique.
Sa formation en hôtellerie ainsi que son enfance passée derrière les comptoirs alimentaires de sa famille ont donné à Jean-Marc Renaud les compétences nécessaires à l’ouverture d’un tel établissement, mais c’est son amour pour les gens et la gastronomie qui lui vaudra le succès. Pour «son premier bébé», il a su relever le défi de main de maître: le Roseline est un bar à vin franchement agréable à visiter.