Les règles de sécurité de base sur l’internet et sur tous les réseaux sociaux virtuels devraient être les mêmes que celles qui gouvernent notre vie quotidienne. Dans le «vrai» monde, jamais on ne songerait à monter sur la banquette d’un wagon de métro bondé pour crier à tout le monde notre adresse et annoncer que nous partons en vacances pendant deux semaines dès demain. Pourtant, certains d’entre nous le font sans pudeur sur l’internet.
Jamais, dans la «vraie» vie, nous n’oserions tenir des propos racistes dans une mosquée ou dans une synagogue pleine de dévôts sans en subir les conséquences. Mais, cachés derrière l’anonymat d’un sobriquet et d’un clavier d’ordinateur, nous devenons puissants, du moins le croyons-nous. Sur le web, pour certains, disparaissent civisme et éthique. Pourquoi?
Sur Facebook, Google+, Twitter et les autres services «gratuits» du genre, on veut tout savoir de nous. Nos habitudes de consommation, les pages web que nous visitons et, surtout, qui sont nos amis. Cela permet d’agrandir les banques de données et de mieux cibler la publicité. Ce n’est pas de l’espionnage, détrompez-vous, car vous avez accepté de fournir toutes ces informations en adhérant «gratuitement» à l’un ou l’autre de ces services. C’est écrit noir sur blanc dans leur politique d’utilisation respective, que personne ne lit.
Bon, certains me diront qu’ils n’ont rien à cacher de toute façon. Certes, des compagnies comme Google ou Facebook vivent grassement en «échangeant» les données colligées sur leurs usagers. Elles ne viendront pas vider notre appartement pendant nos vacances.
Par contre, les réseaux de voleurs organisés, eux, se réjouissent de ce genre d’information. Ils peuvent même avoir les photos du matériel qu’ils pourront écouler en regardant vos nombreuses photos, en vitrine sur les sites. «Regardez comme elle est belle , ma 60 pouces…» ou «Voici ma collection de CD… j’en ai 5 000!» Nous parlons trop! Dire que notre chum est absent pour le week-end et que nous faisons un souper de filles chez une copine peut paraître anodin. Ce genre de renseignements insignifiants vaut pourtant de l’or pour un malfrat.
Le danger, sur ces réseaux, réside aussi dans la quantité d’amis peuplant nos pages. Certes, la popularité virtuelle est enivrante, mais connaissons-nous vraiment tous ceux et celles avec qui nous partageons nos états d’âme, nos déplacements, nos photos, notre vie? Le gros bon sens semble en voie de disparition pour plusieurs. La règle est simple : ne dites pas sur l’internet les choses que vous n’oseriez dire sur le trottoir, dans la vraie vie. Parce que l’internet, c’est aussi la VRAIE vie, avec tout ce qu’il y a de plus beau et de plus laid aussi.
Quoi faire?
La vigilance est de mise! Sur les réseaux sociaux comme ailleurs, il faut être vigilant. Vérifier ses paramètres de confidentialité permet d’empêcher autant que possible que des personnes autres que ses amis ou ses abonnés voient ses informations personnelles. Sur Twitter, par exemple, on peut désactiver la géolocalisation. Tandis que sur Facebook, on peut n’autoriser l’accès à son mur qu’à ses amis plutôt qu’à tout le monde. Et pour les plus motivés, lire la politique d’utilisation des données n’est jamais une mauvaise idée! métro