Encore cette année, la nature s’invite dans nos maisons. Matériaux bruts et palettes rafraîchissantes s’unissent dans un décor minimaliste et, autant que possible, respectueux de l’environnement. C’est dans l’air du temps! Inspirations. (photos ci-dessous)
Mariages de matières
Comme c’est le cas en mode, les mélanges de matières ont la cote en 2013. Plus les contrastes sont évidents – et les mélanges, étonnants –, mieux c’est. Les matériaux naturels comme le bois brut rencontrent ainsi le béton, l’acier, le verre, voire le plastique.
Cette préoccupation transparaît dans la maison Beaumont, réalisée par l’architecte Henri Cleinge en 2011. Vu de l’extérieur, le duplex oppose la dureté du béton au noyer travaillé. Les mêmes finitions contrastées frappent le regard à l’intérieur. Fait à noter : on a voulu que les deux unités qui composent le projet profitent de la lumière du sud. L’aménagement des appartements leur permet ainsi de faire face à trois orientations, un vrai tour de force quand on connaît l’architecture classique des duplex montréalais.
Jardins intérieurs
Dehors comme dedans, les plantes embellissent le décor. Comment les intégrer dans un espace contemporain? En créant par exemple un jardin en bouteilles, innovation de la compagnie montréalaise BioCité, que nous présentions dans nos pages en janvier dernier.
Inspiré par la communauté WindowFarms, le concept imaginé par l’horticulteur Julien Yensen Martin est plutôt simple : fabriqué à partir de bouteilles de vin récupérées, il enjolive les fenêtres et n’est même pas salissant! «Nous suggérons généralement de commencer par les légumes à feuilles, mais on peut tout faire pousser, des fleurs comestibles aux fines herbes, en passant par les tomates, les concombres et même les courges», a-t-il confié à Métro.
Vert espoir
Hasard ou pas, c’est un riche vert émeraude qui a été élu couleur de l’année par Pantone… Plus près de la nature (et plus facile à planter dans le décor), Peinture Laurentide, qui vient de recevoir le Prix Vert du premier Gala Reconnaissance de l’Association québécoise de la quincaillerie et des matériaux de construction pour son système de coloration sans COV, propose notamment cette année un vert luxuriant tout droit sorti des profondeurs de la forêt tropicale (T13-017). «Cette nuance de vert rappelle les murs végétaux, très tendance actuellement, estime Gwen Prince, styliste couleur de l’entreprise. Elle fera littéralement entrer la nature à l’intérieur de la maison! Pour insuffler une bonne dose d’énergie à un espace de travail, par exemple, on peut choisir cette couleur pour peindre les panneaux intérieurs d’une bibliothèque.»
Chez Ikea, les designers Lisa Ullenius et Sissi Edholm se sont aussi inspirées de la nature et des fleurs, plus précisément de la vue qu’elles ont de leur bureau de Stockholm, pour créer le tissu Gurine et la vaisselle Överens. «Nous avons scanné les feuilles pour les travailler à l’ordinateur, explique Lisa Ullenius. Nous avons ensuite surligné les contours et redessiné les formes, que nous avons par la suite découpées à la main, jusqu’à ce que nous parvenions aux motifs que nous voulions. Le résultat : des feuilles fantaisistes inspirées de la nature, mais qui ne correspondent à aucun type particulier.»
Leçon de géométrie
Les lignes épurées donnent le ton. Après tout, le minimalisme appelle à l’harmonie. Exit environnements trop chargés! On va droit à l’essentiel avec du mobilier multifonctionnel qui permet d’éliminer le superflu. Et si les meubles sont en plus fabriqués dans l’esprit du développement durable, comme le pupitre réversible Charles d’À Hauteur d’homme, c’est encore mieux.
D’abord, il faut connaître l’approche de Louis-Philippe Pratte, président-fondateur de cette jeune entreprise de design basée à Montréal, dont l’objectif est de valoriser le bois et nos forêts, notamment grâce à un programme de reboisement unique. Inspiré des pupitres traditionnels, Charles est fait d’un panneau écologique de fibres de bois recyclées et récupérées, de placage et d’érable massif et il répond aux besoins contemporains. Une rainure discrète permet ainsi de passer des fils ni vu ni connu. Et puis, comme son nom l’indique, il s’installe d’un côté comme de l’autre, pour offrir un environnement encadré ou pas.
