Loblaws (et Provigo, par la bande) a lancé la semaine dernière son programme PC Plus, un programme de récompenses personnalisées. Dorénavant, le président a son programme PC Plus, l’épicier a son Metro & moi depuis déjà quelque temps et IGA est allié à Air Miles depuis belle lurette. Voilà une belle époque pour les fans de points et de coupons!
Bien sûr, ce type de programme est idéal pour connaître encore mieux ses clients, on appelle cela de la fidélisation client en marketing. Metro et Loblaws font d’ailleurs des offres personnalisées à leurs fidèles (via internet ou téléphone intelligent), en plus des offres en magasin. Cette semaine, je pourrai par exemple accumuler 500 points si j’achète du céleri et que je télécharge l’offre sur le site. 500 points!
Ça a l’air énorme, 500 points, mais en lisant les petits caractères, on se rend compte qu’il nous faudra acheter quelque 40 céleris pour sauver 20$ sur notre facture d’épicerie grâce aux points PC Plus. En effet, il faut 1000 points pour accumuler l’équivalent d’un dollar et pour échanger le tout en argent (ou plutôt en rabais sur notre facture), il faudra un minimum de 20000 points (20$). Et la caissière du Loblaws m’a bien précisé que tous les articles ne nous font pas accumuler des points, seulement quelques-uns dûment affichés en magasin ou sur l’internet. Résultat, sur une facture de plus de 150$, j’ai accumulé environ 6000 points… soit environ 6$. C’est mieux que rien, me dites-vous. C’est vrai. Et à ce rythme, dans quatre ou cinq épiceries, j’aurai assez de points pour économiser 20$ sur ma facture, en échange de mes précieux points.
Ces offres semblent équivalentes chez Metro, pour qui chaque dollar équivaut à 125 points et on obtient un point par tranche d’un dollar. Par exemple, en achetant des carottes chez Metro cette semaine (au coût de 1,99$) on obtient 10 points, chez Loblaws, à l’achat de carottes (à 1,79$), vous accumulez 180 points. Si mes calculs sont exacts, avec Metro, vos carottes vous rapporteront au final 0,08$ alors qu’elles vous apporteront 0,18$ chez Loblaws.
Quoi qu’il en soit, ces programmes iront satisfaire son lot de consommateurs avides de rabais en tout genre et ce n’est pas plus mal. Malheureusement, en fouillant plus loin, on se rend compte que l’adhésion à ces programmes fait entrer un peu plus les grosses entreprises et leur service marketing dans notre garde-manger et notre vie privée. En connaissant mieux nos goûts et nos habitudes d’achat, ces entreprises tenteront par tous les moyens de nous faire dépenser toujours plus, souvent à notre insu (du moins inconsciemment). Tous nos beaux points accumulés serviront peut-être plus à payer pour nos nouveaux besoins, créés en partenariat avec notre épicier…