Il est impossible de parler de sexualité saine et responsable sans parler de consentement sexuel.
Bien plus complexe que le simple fait de donner son accord volontaire à certains comportements ou actions, qu’est-ce qui définit réellement le fait de «consentir» à une activité sexuelle? Le consentement sexuel est la capacité de prendre ses propres décisions à l’égard de sa vie sexuelle. Donné de son plein gré (verbalement et concrétisé par des gestes clairs) au moment de participer à une activité sexuelle, il englobe tout comportement allant d’un toucher ou d’un baiser jusqu’à la pénétration. Si l’accord et le refus semblent être des antipodes bien distincts, la ligne qui les sépare dans «l’action», elle, peut parfois être floue.
Ce qu’il faut savoir:
Au Canada, l’âge minimal reconnu par la loi pour consentir à une activité sexuelle est de 16 ans. Cependant, certaines exceptions existent, mais ne sont valables que si une personne se retrouve hors d’un contexte de relation d’autorité, de confiance, d’exploitation ou de soumission.
Ainsi, une personne âgée de 14 ou 15 ans peut consentir à des activités sexuelles avec un partenaire de moins de cinq ans son aînée, tandis que pour un jeune âgé de 12 ou 13 ans, l’écart d’âge doit être de moins de deux ans. Les enfants de moins de 12 ans ne peuvent en aucun cas, consentir légalement à avoir des rapports sexuels.
Toute personne doit être en mesure de consentir à chacune des étapes de la rencontre sexuelle, car donner son accord à une activité ne signifie pas que cela s’applique pour tout le reste et pour toujours. Par le fait même, elle doit également pouvoir changer d’idée à tout moment.
Parce que ne pas dire «non», ça ne veut pas dire «oui». Seul un oui assumé est valable; sinon, cela constitue une forme d’agression sexuelle.
Consentement non valable
Les situations qui peuvent invalider le consentement sexuel sont variées:
- Le consentement est donné sous la contrainte physique, sous l’influence de l’autorité ou sous la menace de commettre toute forme de violence.
- Une personne est sous l’influence de l’alcool, de drogues, est trop fatiguée pour discuter ou se retrouve dans toute autre situation qui pourrait altérer son jugement et son sens critique.
- Le consentement est présumé sur la base des paroles de quelqu’un d’autre.