Avec le beau temps et la canicule, et il est bien plus confortable d’enfiler ses sandales et autres «gougounes». Mais pour les 2,5 millions de personnes au Québec qui souffrent de mycose des ongles, une infection dérangeante et peu esthétique, l’envie de cacher ses pieds est plus tentante. Le Dr Éric Mongrain nous en dit plus sur ce problème.
CV
- Nom : Dr Éric Mongrain, dermatologiste
- Années d’expérience : 20 ans
- Clinique : Centre dermatologique du Québec métropolitain
Pour éviter l’infection, il faut veiller à ne pas prendre sa douche pieds nus dans les endroits publics, particulièrement dans les vestiaires sportifs. «Les champignons peuvent durer plusieurs jours dans l’humidité, et les vestiaires sportifs sont les endroits de prédilection pour leur transmission», précise le dermatologiste.
De manière générale, tant pour la prévention que pour la guérison de l’infection des ongles, on recommande de garder ses pieds au sec… et idéalement au frais. Attention aux chaussettes imbibées de sueur en plein été! On recommande aussi de bien sécher ses pieds après la douche, et de garder ses ongles courts.
Le pied d’athlète est une autre infection cutanée très répandue, où des champignons se forment en général entre les orteils. Si on en souffre, il faut traiter le problème le plus rapidement possible afin que ça ne se transforme pas en mycose.
Les diabétiques et les gens en haut de 60 ans sont particulièrement sensibles aux mycoses, à cause de leur système immunitaire moins fort. «Les diabétiques devraient s’examiner les pieds une à deux fois par jour», croit le Dr Mongrain. Les signes à surveiller: l’épaississement de l’ongle, une décoloration jaunâtre, des débris en dessous de l’ongle. Il peut être utile d’examiner également les pieds du conjoint.
Dans la plupart des cas, la mycose des ongles ne peut être traitée à la maison. Or, seulement une personne infectée sur quatre consulte un médecin à ce sujet. «Environ 50% des lésions des ongles sont des champignons, mais ça peut également être autre chose: psoriasis, eczéma, etc. Il vaut mieux consulter pour être certain!», conclut le dermatologiste.