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Un prototype d’habitat préfabriqué pour Mars

Comex Space technicians work on a SHEE (Self-deployable Habitat for Extreme Environments) structure during test procedures at Comex, a French company specializing in engineering and deep sea diving operations on May 19, 2015 in Marseille. The goal of the SHEE project is to develop an habitat in extreme environments such as on the Moon and on Mars and to apply the project findings to disaster zones. AFP PHOTO / BORIS HORVAT / AFP / BORIS HORVAT

Des scientifiques européens ont présenté cette semaine en France un prototype d’habitat spatial qui pourrait être installé sur Mars ou sur la Lune dans
les années à venir.

Le SHEE, acronyme anglais d’«habitat autodéployable pour environnements extrêmes», est en quelque sorte une maison préfabriquée de 5,5 tonnes, capable de voyager dans un espace relativement réduit à bord d’un lanceur spatial et de se déplier ensuite en quelques minutes sur le sol d’une autre planète.

Le SHEE peut abriter, dans une superficie de 17 à 18m2 au sol qui produit un volume de 50m3, deux astronautes en totale autonomie pendant deux semaines, ont expliqué ses concepteurs, venus présenter leur création dans les locaux de l’Université internationale de l’espace à Illkirch-Graffenstaden, en France.

Ce projet de deux millions d’euros, financé à 75% par l’Union européenne, est piloté depuis trois ans par un consortium d’entreprises privées de plusieurs pays européens et par l’Université de Tartu, en Estonie.

Le prototype n’est pas destiné à être réellement installé sur Mars: ni la solidité de ses parois en fibre de verre et en résine ni son étanchéité ne satisfont aux normes sévères qui devraient être appliquées pour réaliser un voyage interplanétaire. Par ailleurs, le prototype n’est pas équipé d’un sas d’entrée et de sortie pour les scaphandres, équipement qui serait évidemment indispensable sur Mars, précise Jérémi Gancet, expert en robotique, qui a travaillé sur ce projet pour la société belge Space Applications Services.

En conséquence, «pour l’heure, le SHEE servira surtout à effectuer des tests sur Terre, dans des environnements isolés et hostiles», explique Virginie Taillebot, ingénieure de projet à la Comex. Toutefois, au-delà du test, la capsule pourrait s’avérer utile, selon Mme Taillebot, dans des zones frappées par des désastres naturels, où elle peut être acheminée par hélicoptère.

Sur la planète rouge, où les astronautes devraient séjourner au moins plusieurs mois, il faudrait installer plusieurs modules SHEE, qui seraient alors reliés les uns aux autres pour former une sorte de petit village. Et il faudrait préalablement réfléchir aux moyens de déposer à proximité des stocks suffisants d’air, d’eau, de nourriture et de sources d’énergie.

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