Une table de concertation locale a été mise sur pied par Hydro-Québec dans le but de favoriser l’acceptabilité sociale des aménagements du mur de soutènement en amont du barrage Simon-Sicard, à proximité de l’île de la Visitation. Une partie a déjà été refaite, suscitant de vives réactions.
Le résident Jocelyn Duff a souvent mis en lumière sur les réseaux sociaux les nuisances liées au nouveau mur de soutènement. Le voisinage se plaint entre autres que l’endroit soit transformé en dépotoir clandestin et en décharge sauvage. Pour trouver des solutions, la table comptera 18 membres, notamment des résidents actifs dans le quartier. On y retrouvera aussi des représentants d’organismes, la députée provinciale Marie Montpetit ainsi que quatre employés d’Hydro-Québec.
«Cette table est utile. Cela montre une ouverture d’Hydro-Québec pour discuter avec des représentants du milieu. Pour nous, c’est une occasion de nous exprimer. Nous ne pouvons pas la refuser», convient M. Duff.
Le conseiller du Sault-au-Récollet, Jérôme Normand, sera le seul élu de l’arrondissement. Pour lui, cette démarche signifie qu’on a appris des écueils du passé. Durant le chantier, des citoyens interpellaient l’administration locale alors que le projet était celui d’Hydro-Québec. «On avait proposé la tenue de portes ouvertes pour diffuser de l’information, mais ce n’était pas suffisant. Les gens n’obtenaient pas les réponses et c’était une communication à sens unique», se souvient-il.
Travaux
En 2017, Hydro-Québec était intervenue en urgence sur trois sections du mur Simon-Sicard, soit Sophie-Barat, Berthiaume-Du Tremblay et le terrain des Sœurs-de-Miséricorde. Le risque était de voir ce rempart céder et l’eau charrier des pierres et de la terre vers la centrale Rivière-des-Prairies située à quelques centaines de mètres en aval.
Deux ans plus tard, ce qui était un mur à peine visible est devenu un remblai grisâtre et plat, donnant une allure lunaire au paysage à proximité du parc-nature de l’Île-de-La-Visitation.
Tous les travaux ne sont pas finis. Hydro-Québec doit encore consolider l’ensemble de la structure de 1,3 km et veut réaliser les travaux en concertation avec les gens du quartier.
Consensus
Le chantier doit commencer en 2023. La société d’État dit avoir suffisamment de temps pour élaborer ses plans et consulter la population. «Est-ce qu’on veut un lien piétonnier le plus long possible ou est-ce qu’on veut préserver une vue sur l’eau? C’est pour des choses comme ça qu’on souhaite avoir un consensus au final», explique le conseiller Normand.
Les réunions de la table se tiennent virtuellement. Une présentation dans le cadre d’un événement public se tiendra cet automne. On ignore les détails et quelle forme elle prendra.