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Parc-nature de la Pointe-aux-Prairies: toujours pas de décision pour le contrôle de la population de cerfs

Alors que la ville de Longueuil a annoncé son intention d’abattre une soixantaine de cerfs de Virginie dans le parc Michel-Chartrand, Montréal étudie encore les moyens à prendre pour en contrôler la population, trop nombreuse, dans le parc-nature de la Pointe-aux-Prairies.

La mairesse de Longueuil, Catherine Fournier, a annoncé le 29 novembre que la Ville procédera à l’abattage de la majorité des cerfs de Virginie sur son territoire en raison des dommages causés par ces cervidés sur l’équilibre des écosystèmes.

Une situation similaire s’observe à Montréal: le Centre d’étude de la forêt avait produit en mars dernier un rapport qui recommandait d’abattre 40 cerfs dans le parc-nature de la Pointe-aux-Prairies. La mairesse de Montréal, Valérie Plante, s’y était opposée. 

Or, plus de huit mois plus tard, aucune solution n’a encore été annoncée par la Ville. 

«Comme nous l’avons vu à Longueuil, il s’agit d’un dossier complexe. Toutes les options sont étudiées afin de préserver les milieux naturels et la santé de la faune du parc, incluant la population de cerfs», explique par courriel Karla Duval, porte-parole pour la Ville de Montréal. 

Des mécanismes de concertation et d’information impliquant les experts et la population devraient également être déployés en 2022. 

64 cerfs

Ce sont 64 cerfs qui auraient été dénombrés dans le parc de la Pointe-aux-Prairies l’hiver dernier, témoignant d’une densité de bêtes de 24,5 cerfs/km². Or, la densité souhaitée serait de 5 à 7 cerfs/km², selon la Ville. 

Cette situation aurait des conséquences sur la régénération des forêts du parc-nature, causant notamment une perte d’habitats et une diminution de la biodiversité, soutient Mme Duval.

Menaces 

La mairesse Plante avait écarté l’abattage de cerfs au printemps passé en évoquant le tollé qu’avait causé ce dossier sur la Rive-Sud. 

En effet, l’ex-mairesse de Longueuil, Sylvie Parent, avait reçu des menaces de mort après avoir annoncé qu’une quinzaine de cerfs seraient abattus dans le parc il y a un an. La Ville avait ensuite reculé sur la question.

La mairesse Catherine Fournier a d’ailleurs reçu une menace jugée «sérieuse» à la suite de l’annonce, selon plusieurs médias.

Le cabinet de Valérie Plante n’avait pas répondu à nos questions au moment de publier.

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