Le Centre des Femmes de Montréal-Est/Pointe-aux-Trembles célébrait le 3 novembre le début des travaux de la Maison Gisèle-Pomerleau, nommée en l’honneur de sa défunte fondatrice, qui permettra d’accueillir les femmes victimes de violence conjugale.
Le projet que la directrice du Centre, Dorette Mekamdijo, décrit comme «une histoire d’amour, une chaîne de gens qui croient qu’on peut faire quelque chose contre la violence conjugale» comporte 20 résidences de deuxième étape à adresses anonymes pour des raisons de sécurité.
Ce type d’installation devrait permettre aux femmes qui ont quitté leur logis à la suite d’abus d’être logé de 6 mois à 2 ans de repartir leur vie à l’abri de la violence.
Un support unilatéral
Lors de son discours tenu au centre Roussin, Mme Mekamdijo s’est réjouie d’avoir eu «la chance d’être accompagnée par tous nos élus» tout au long du projet.
Étaient réunies avec elle de nombreuses personnalités politiques de l’Est de Montréal. Ont participé à l’inauguration : la mairesse de Montréal-Est Anne St-Laurent, la députée de Pointe-aux-Trembles Chantal Rouleau, la mairesse de l’arrondissement de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles Caroline Bourgeois ainsi qu’Élisabeth Vigneault, attachée politique du député fédéral de Pointe-de-l’Île, Mario Beaulieu.
Plusieurs associations et gens d’affaires de l’Est étaient aussi présents pour l’événement, en plus de deux agents sociocommunautaires du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Enfin, des membres de la famille de la directrice du centre et de la défunte Gisèle Pomerleau se trouvaient au rendez-vous.
Gisèle à l’honneur
En plus de l’ouverture de la Maison, c’est tout le lègue de Gisèle Pomerleau qui fut célébré jeudi. L’image de celle que Caroline Bourgeois décrit comme «pionnière de l’avancement du droit des femmes» était affichée tout au long de la cérémonie.
Les élus qui étaient présents ont pour la plupart rappelé des souvenirs de Mme Pomerleau en plus d’en faire l’éloge.
Le projet de la Maison a débuté en 2021 alors que la fondatrice du Centre des femmes était encore à sa tête. «[Le Centre des femmes] était son bébé, elle m’a transmis son bébé en décédant, mais je me retrouve avec des jumeaux; le centre des femmes et 20 logements que je dois gérer» explique Dorette Mekamdijo.
Pour elle, nommer le projet en son nom était «une occasion de lui dire que même si pour beaucoup on ne te reconnaît pas, tu es comme la femme de l’ombre, la main invisible d’Adam Smith qui gouverne et qu’on ne voit pas».