Les infirmières, conseillères et techniciennes d’Héma-Québec de la grande région de Montréal poursuivent leur lutte. Après s’être mobilisées le 18 décembre dans le cadre d’un rassemblement, elles déclencheront une nouvelle journée de grève lundi 13 mars.
La fronde devrait avoir des répercussions sur les déroulements des activités au siège social de l’organisme, situé dans l’arrondissement de Saint-Laurent, ainsi que dans les centres GLOBULE et aux différents sites de collectes mobiles, affirme le Syndicat du personnel infirmier d’Héma-Québec (SPI-CSQ) par voie de communiqué.
Notons qu’il s’agit de la cinquième journée de grève tenue par les membres du Syndicat depuis le mois de juillet.
La parité salariale avec le réseau public réclamée
La principale revendication à l’origine du mouvement de grève concerne la rémunération des employés. Ces derniers souhaitent voir leurs salaires rehaussés afin d’atteindre la parité salariale avec l’offre du réseau public. Ils dénoncent également l’absence de convention collective liée à leur poste, l’ancienne ayant expiré en mars 2019.
«Il n’y a pas de raison valable qui justifie que l’employeur offre aux infirmières et infirmières auxiliaires d’Héma-Québec autre chose que la parité salariale avec le réseau public de santé et de services sociaux, s’insurge la présidente du Syndicat du personnel infirmier d’Héma-Québec (SPI-CSQ), Nancy Landry. Le personnel offre des services précieux à l’ensemble de la population. Sans lui, il est impossible de répondre aux besoins de la population en sang et autres produits biologiques humains.»
C’est l’avenir même de la réserve de sang du Québec qui est en jeu.
Nancy Landry, présidente du Syndicat du personnel infirmier de Héma-Québec (SPI-CSQ)
En décembre, les infirmières indiquaient ne pas avoir reçu d’augmentation salariale depuis 2018, tandis que «le premier dirigeant d’Héma-Québec avait eu droit à une augmentation de pas moins de 30% entre 2019 et 2020». Cette situation, qualifiée de «choquante» par les syndicats, avait été démentie par le directeur des relations publiques d’Héma-Québec, Laurent Paul Ménard.
Le Syndicat se dit surpris de «l’attitude désinvolte de la partie patronale», alors que le secteur est aux prises avec un manque de main-d’œuvre. «Comment peut-on raisonnablement faire traîner des négociations en longueur dans un tel contexte de pénurie? Qu’attend la direction pour réagir et se montrer attirante? L’inaction n’est pas une option», tonne la présidente.
Les infirmières d’Héma-Québec pour la grande région de Montréal se rassembleront lundi dès midi, au centre GLOBULE de la Place Versailles.