La société d’histoire d’Ahuntsic-Cartierville vient de récupérer l’ensemble des archives de l’ancien organisme Cité historia qui a fait faillite en 2016. Une masse importante de documents historiques qui pourraient être diffusée et dont l’importance est en processus d’évaluation.
«Nous avons récupéré 31 boites et nous commençons à peine le tri et le classement de ce qu’elles contiennent», indique Yvon Gagnon, coprésident la Société d’histoire d’Ahuntsic-Cartierville (SHAC).
À terme, le but est de numériser les photos et documents les plus significatifs pour les mettre à la disposition du public.
Ces archives ont été collectées durant une dizaine d’années auprès des citoyens d’Ahuntsic-Cartierville. Ils avaient été récupérés en 2017 par le Service des grands parcs de la Ville de Montréal après la faillite de Cité historia.
Cet organisme avait ses bureaux dans la maison du Meunier, actuellement en rénovation, située sur le site des moulins dans le parc-nature de l’île-de-la-Visitation. «Quand les travaux ont commencé, les cols de bleus de la Ville ont ramassé les documents qui se trouvaient dans le bâtiment et les ont entassés pêle-mêle dans des boites», note M. Gagnon.
C’est à la suite d’une entente signée avec la Ville au début de juillet que la SHAC a mis la main sur ces archives. On y trouve de tout; copies d’actes de propriété, vieilles photos, coupures de journaux et publications anciennes qui ont parlé du Sault-au-Récollet, d’Ahuntsic ou de Montréal.
«C’est un véritable trésor que nous avons entre les mains, mais généralement les gens gardent leur trésor pour eux même. Nous voulons le partager avec les autres», assure Danielle Daigle, coprésidente de la SHAC.
Les quelques documents déjà triés sont très prometteurs, notamment le fond photographique.
Local indispensable
Si les animateurs de la SHAC savent ce qu’ils doivent en faire, ils soulignent toutefois que la mission est ardue, essentiellement à cause du peu de moyens dont ils disposent.
La SHAC, après deux ans d’existence, n’a toujours pas de bureaux. Maintenant qu’il faut entreposer et traiter ces documents, un local devient vital. Les membres ne peuvent pas travailler bénévolement chez eux.
Cette absence de local a également eu pour effet de les priver de subvention.
«À chaque fois que nous devons répondre à la question des organismes subventionnaires « avez-vous un lieu physique », nous répondons non et nos demandes sont rejetées immédiatement», relève M. Gagnon.
Cette absence de local ne permet pas non plus de trouver du personnel qui pourrait prêter main-forte au tri et à la numérisation.
«On aurait pu bénéficier du programme Emplois été Canada pour recruter deux ou trois étudiants qui nous auraient été très utiles», regrette M. Gagnon.
S’installer dans des bureaux devient une nécessité vitale au moment où la SHAC hérite de ces archives.