Catherine Hu, jeune étudiante en Sciences, lettres et arts au Collège André-Grasset dans l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville, a remporté fin mars l’une des 36 bourses Loran évaluée à plus de 100 000$.
Catherine a été sélectionnée parmi près de 4 800 finissants du secondaire et du cégep au Canada ayant candidaté pour l’une des bourses Loran 2023. Elle recevra une somme renouvelable annuellement, qui comprend une indemnité de subsistance, ainsi qu’une exemption des droits de scolarité dans l’une des 25 universités partenaires de la Fondation, et ce, pendant quatre ans.
«Au début, je n’y croyais pas trop parce qu’il y avait d’autres élèves du Collège qui appliquaient aussi, mais plus j’ai avancé dans le processus, plus j’ai pris confiance», indique à Métro Catherine, tout juste revenue de sa participation à la simulation de l’ONU à New York.
À seulement 19 ans, Catherine a su faire de la protection de l’environnement un engagement majeur, de la musique un plaisir, et de la politique une passion. Elle est aussi bilingue français-anglais, et parle couramment le mandarin.
Un parcours remarquable
C’est en 3e secondaire qu’elle participe à l’événement La planète s’invite à l’école au collège Regina Assumpta, réunissant plus de 750 participants de 125 organisations différentes, pour un Forum sur le climat et l’écoresponsabilité à l’école. Elle en devient même une porte-parole, ce qui lui permettra par la suite de s’impliquer au sein de l’organisme à but non lucratif (OBNL) Lab22, un laboratoire d’innovations sociales et environnementales, mais aussi de travailler pour le cabinet du ministre de l’Environnement et du Changement climatique du Canada.
«Pour moi, la transition écologique est quelque chose d’universel. Ce n’est pas juste une cause environnementale, mais aussi une cause humaine, pense Catherine. Plus tard dans notre société, les changements climatiques vont nous impacter de tous les côtés».
L’étudiante en dernière année de cégep s’implique aussi dans la vie politique locale au sein du conseil jeunesse d’Ahuntsic-Cartierville, dont elle est la présidente. «Je me suis impliquée en 2021 par curiosité, et aujourd’hui c’est un rôle que je prends à cœur. Ce conseil permet de montrer que les jeunes ont la capacité de changer les choses au niveau municipal», soutient-elle.
Catherine est aussi membre de l’association étudiante et du club de musique du Collège André-Grasset, ayant des talents en violon, en chant et en piano.
La bourse Loran, un processus long, mais fun
Selon Catherine, le plus dur dans le processus d’application à la bourse Loran est le formulaire d’application de départ qui lui a demandé quatre heures de travail. Mais «une fois en entrevue, on se retrouve simplement face à des humains, et ça devient une conversation, nuance-t-elle. C’était une opportunité pour moi de me dévoiler».
En plus des indemnités citées plus haut, la bourse Loran comprend l’accès à un financement dans le cadre d’un programme d’été, un mentorat individuel, et la possibilité de tisser des liens avec d’autres jeunes boursiers.
«J’ai choisi d’appliquer à la bourse Loran parce que je trouvais que c’était celle qui avait le plus d’attrait social. C’est important d’avoir un bon réseau et des mentors qui nous supportent», raconte Catherine, qui se serait déjà liée d’amitié avec d’autres boursiers.
Quant à sa future carrière, elle n’a pas d’objectif précis. «Je n’ai pas de métier de rêve, mais plutôt un effet de rêve que je voudrais donner aux gens, en faisant en sorte que mes engagements aboutissent à un projet qui changerait le monde d’une façon», confie-t-elle.
Pour le moment, elle aimerait étudier le droit à l’université McGill, et peut-être se spécialiser en droit environnemental ou en politique par la suite. «Avant, je voulais devenir politicienne comme si c’était un but ultime, sans forcément passer par un processus formateur. Au fil du temps, je me suis ouvert l’esprit par mes rencontres, et me suis dit qu’il n’y avait pas vraiment de chemin tracé pour moi», conclut l’étudiante.
Plus d’informations sur la bourse Loran ici.