Le député sortant du Bloc québécois, Mario Beaulieu, est réélu pour un deuxième mandat à La Pointe-de-l’Île. Comme en 2015, il est le seul bloquiste sur l’île de Montréal.
Accueilli chaleureusement par ses militants à son arrivée à son bureau électoral, Mario Beaulieu a tenu à remercier les gens présents qui scandaient son prénom. Touchée par la vague orange en 2011, la circonscription de La Pointe-de-l’île est reconnue pour être un château fort bloquiste.
Mario Beaulieu considère cette victoire comme une renaissance de son parti. « On sent que les Québécois ont reconnecté avec le Bloc québécois. On est le seul parti qui défend les intérêts nationaux du Québec et le message que ça passe, c’est que les gens veulent se tenir debout », a-t-il dit.
Même si le député aurait bien aimé avoir plus de gains à Montréal, il assure qu’il travaillera à ce que ce soit le cas aux prochaines élections. Selon lui, pour « ramener Montréal comme un bastion indépendantiste, il faut convaincre les francophones de toutes origines. » L’ancien chef du Bloc québécois veut continuer à rallier les « Québécois de toutes origines diverses et issus de l’immigration ».
Gouvernement minoritaire, bonne nouvelle
L’ancien chef du Bloc québécois voit l’annonce d’un gouvernement minoritaire d’un bon oeil. « C’est quand le Bloc a eu la balance du pouvoir qu’il a fait d’importants gains pour le Québec », a-t-il mentionné. Les Québécois ne veulent pas que le gouvernement fédérale intervient dans des dossiers provinciaux, comme celui de la loi sur la laïcité qu’il compte défendre.
Mario Beaulieu compte tout faire pour aider au développement de l’Est de Montréal. « Mes priorités seront les transport collectifs, la décontamination des sols et continuer à travailler d’appuyer tous les réseaux d’organismes à la Pointe-de-’île pour lutter contre la pauvreté », a-t-il ajouté. « Croyez-moi, ça va bouger beaucoup plus dans les quatre prochaines années, peut-être deux prochaines années… On verra », a-t-il déclamé.
Avec plus de 47% des voix, Mario Beaulieu a récolté 6 026 voix de plus que le libéral Jonathan Plamondon. L’ancienne députée néodémocrate de 2011 à 2015, Ève Péclet, le maire de Montréal-Est Robert Coutu qui se présentait avec les Conservateurs, ainsi que Franco Fiori du Parti vert ont récolté respectivement 11%, 7% et 3% des voix chacun.