Anjou

Sans logement depuis plus de deux semaines à cause d’une poche de gaz

La poche de gaz se trouverait sous le garage de l’un des résidents.

Évacués à la suite d’une fuite de gaz, des résidents de Tétreaultville n’ont toujours pas réintégré leur logement plus de deux semaines après l’incident.

Mardi 19 octobre 2021, 15h13: le Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) fait une intervention sur la rue Desmarteau à quelques pas de la rue Notre-Dame. Une fuite de gaz oblige sept personnes à évacuer leur logement. La raison: une poche de gaz aurait été percée lors de l’excavation d’un terrain pour une opération de pieutage, un événement «très rare» selon la Ville de Montréal.

Deux semaines plus tard, une demi-douzaine de logements demeure vide, les occupants ne pouvant toujours pas réintégrer leur domicile puisque tout le gaz n’a pas encore été évacué du sous-sol.

Sur place, on observe des clôtures de la Ville bloquant l’accès au lieu et un tuyau sortant d’une entrée de garage afin de laisser échapper le gaz. L’endroit est bien surveillé, comme l’affirme le SIM. Rapidement, un homme sort de son véhicule et nous interroge lorsqu’il nous voit prendre des photos de la scène.

Peu d’informations

Difficile d’obtenir davantage d’informations sur la situation, puisque le SIM a remis le bâtiment sous la responsabilité du constructeur qui effectuait les travaux.

Les questions sont pourtant nombreuses. Combien de résidents sont encore touchés par l’évacuation? Quand pourront-ils réintégrer leur logement? Quels sont les travaux en cours pour colmater la fuite?

«Quant aux autres questions, elles relèvent du propriétaire du bâtiment», nous répond le relationniste de la Ville de Montréal.

Danielle Paré est l’une des résidentes évacuées. Sauf pour récupérer des effets personnels, son frère et elle ne peuvent réintégrer le duplex dont ils sont les copropriétaires. Ils dorment chez des membres de leur famille en attendant qu’on les autorise à réintégrer leur logement.

Les travaux de pieutage, entamés à la suite d’un affaissement, avaient lieu sous le bâtiment voisin de leur duplex. Pourtant, même s’ils sont directement concernés, ils parviennent difficilement à savoir ce qui est prévu pour la suite et quand ils pourront retourner dans leur logement respectif.

«Ce qu’on nous a dit, c’est qu’ils doivent installer une cheminée qui sortirait par la fondation pour permettre au gaz de s’échapper et ensuite de ça, la sécurité publique pourrait faire des tests pour voir s’il y a encore du gaz dans nos maisons.»

C’est une fois ces tests effectués que les résidents pourraient réintégrer leur logement.

Malgré cela, Danielle Paré ne sait pas quand cette réintégration sera possible.

«[Le 3 novembre], j’ai téléphoné au bureau de la mairie. Je n’ai pas eu de retour d’appel. Alors, on n’a aucune information.»

La résidente sait que la situation a été prise en main et que des travaux sont en cours, mais elle aimerait qu’une rencontre ait lieu avec tous les résidents évacués pour qu’on leur dise ce qui se passe et dans combien de temps ils pourront réintégrer leur logement.

Selon elle, deux duplex et un triplex seraient toujours évacués au moment d’écrire ces lignes.

Il n’a pas été possible de joindre le constructeur ni le propriétaire du bâtiment concerné avant la publication de cet article.

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