De longues files d’attente se sont formées devant le cimetière Notre-Dame-des-Neiges dimanche, alors que les portes du site, fermées en raison d’une grève qui dure depuis le 12 janvier, étaient exceptionnellement ouvertes pour la fête des Mères.
De nombreux Montréalais ont profité de cette trêve pour venir se recueillir sur les tombes de leurs proches, inaccessibles depuis plusieurs mois. À l’entrée du cimetière, des citoyens ont protesté, pancarte à la main, demandant à Québec de démêler l’imbroglio qui oppose la direction du site à ses employés.
La direction avait annoncé mercredi que le cimetière Notre-Dame-des-Neiges serait ouvert aux visiteurs le temps d’une courte de journée, soit de 9h à 15h.
Un conflit qui dure
Lors d’une déclaration faite dimanche, le ministre du Travail Jean Boulet a affirmé que «ce conflit de travail dure depuis trop longtemps et il est temps que cela se règle. Je m’attends à des développements la semaine prochaine. Deux conciliateurs-médiateurs chevronnés de mon ministère accompagnent les parties afin d’arriver à une entente dans les meilleurs délais», a-t-il assuré, rapporte La Presse.
La brouille entre les employés – qui sont sans contrat de travail depuis décembre 2018 – et la direction du cimetière s’est installée dans le temps: les employés de bureau sont en grève depuis le mois de septembre 2022, tandis que ceux du terrain leur ont emboité le pas en janvier dernier.
C’est une réduction des effectifs envisagée par la direction qui aurait déclenché la révolte.
La fermeture cause du tort à bon nombre de citoyens qui attendent la reprise des activités du site pour pouvoir inhumer leurs défunts. Interrogé par La Presse, le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs du cimetière estime que la situation pourrait «bientôt» trouver une issue.